L'OTAN s'apprête à laisser la Géorgie accéder à son système d'échange de données radar (Alliance)

S'abonner
L'OTAN s'apprête à permettre à une série de pays partenaires de l'Alliance, dont la Géorgie, d'accéder à son système d'échange d'informations radar sur la situation aérienne, a confié jeudi à l'agence RIA Novosti la porte-parole adjointe de l'OTAN, Carmen Romero.
BRUXELLES, 23 août - RIA Novosti. L'OTAN s'apprête à permettre à une série de pays partenaires de l'Alliance, dont la Géorgie, d'accéder à son système d'échange d'informations radar sur la situation aérienne, a confié jeudi à l'agence RIA Novosti la porte-parole adjointe de l'OTAN, Carmen Romero.

"Il faut du temps pour achever la partie technique de ce travail", a-t-elle précisé.

Selon Mme Romero, il s'agit d'un "accès non classifié" au système de données radar (c'est-à-dire un accès à des informations qui ne constituent pas des renseignements secrets).

La porte-parole adjointe a rappelé que l'OTAN avait conclu dès 2003 des "accords d'intégration" dans ce système avec un groupe de pays partenaires de l'Alliance: la Géorgie, l'Albanie, l'Autriche, la Macédoine, la Finlande et l'Ukraine.

"Lors de la réunion du Conseil de l'OTAN tenue hier, les ambassadeurs des pays membres se sont prononcés pour la mise au point de ces accords afin qu'ils puissent être appliqués", a fait savoir Mme Romero.

Elle a souligné que cette décision était sans rapport avec le récent incident survenu dans les relations russo-géorgiennes.

Cela dit, la porte-parole adjointe a indiqué que les membres du Conseil de l'OTAN avaient discuté du déroulement de l'enquête sur l'incident dans la zone du conflit osséto-géorgien.

"Nous continuons de suivre cette enquête menée avec la participation des représentants de l'OSCE, mais nous ne pouvons pas nous y ingérer", a-t-elle dit.

Mercredi dernier, les pays de l'OTAN avaient repris les négociations sur l'octroi possible de leurs données radar à la Géorgie après la nouvelle affirmation de ce pays selon laquelle des avions russes violaient son espace aérien.

Le vice-ministre géorgien des Affaires étrangères, Gueorgui Mandjgaladzé, a déclaré jeudi aux journalistes que dans un proche avenir, la Géorgie ferait partie du système otanien d'échange d'informations sur la situation aérienne.

"Nous avons modernisé nos systèmes de contrôle de l'espace aérien, et je peux dire aujourd'hui que la Géorgie est prête à s'intégrer dans ce réseau où un échange d'informations sur la situation aérienne s'exercera, en régime automatique, entre la Géorgie, les pays membres et les pays partenaires de l'Alliance", a indiqué le vice-ministre des Affaires étrangères.

A la question de savoir si l'adhésion de la Géorgie au système radar de l'OTAN tenait aux récentes violations de l'espace aérien de ce pays, M. Mandjgaladzé a répondu: "Il n'existe pas de lien direct entre les violations de notre espace aérien suivies de bombardements et notre intégration dans le système d'échange d'informations sur la situation aérienne avec l'OTAN. Le processus d'intégration de la Géorgie dans ce système a commencé dès 2002. Mais les récents incidents ont évidemment accéléré ce processus", a fait remarquer le vice-ministre.

Mercredi, le ministère géorgien des Affaires étrangères avait affirmé que le 21 août dernier l'espace aérien de la Géorgie avait été violé par un avion venant du côté de la Russie et avait adressé une note de protestation au MID russe.

Le colonel Alexandre Drobychevski, porte-parole du commandant en chef des Forces aériennes russes, avait déclaré que les avions russes n'avaient pas violé la frontière aérienne de la Géorgie.

En outre, Tbilissi avait antérieurement prétendu que le 6 août dernier, deux avions aux cocardes russes avaient violé l'espace aérien géorgien pour tirer un missile en direction du radar de Gori.

Selon les forces de maintien de la paix déployées dans la zone du conflit osséto-géorgien, l'avion en question était venu du territoire géorgien et il y était retourné. L'Etat-major général des forces armées russes avait pour sa part démenti tout vol à l'heure indiquée dans l'espace aérien frontalier de la Géorgie. Les experts russes avaient trouvé non convaincantes les preuves présentées par la Géorgie, y compris les données de ses radars.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала