Les résolutions sur l'Iran ne nuiront qu'à leurs auteurs (diplomatie iranienne)

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TEHERAN, 23 août - RIA Novosti. Les pays initiateurs des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Iran porteront atteinte à leurs propres intérêts et non pas à ceux de Téhéran, estime le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki.

"Etant donné que les décisions illégitimes et illogiques contre l'Iran sont prises dans une atmosphère d'injustice et de pression par un nombre limité de représentants de la communauté internationale, les initiateurs de ces résolutions se nuiront à eux-mêmes avant de nuire à l'Iran", a déclaré le ministre cité par les médias iraniens.

Il a indiqué que Téhéran avait utilisé toutes les ressources de sa diplomatie pour empêcher le Conseil de sécurité de l'ONU d'adopter des résolutions contre l'Iran.

"L'arme [les sanctions] employée par l'Occident contre le peuple de la République islamique est aujourd'hui inefficace", a souligné M. Mottaki.

En qualité de mesure visant à renforcer la confiance envers le caractère pacifique du programme nucléaire de Téhéran, les six pays négociateurs sur le "dossier iranien" (les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne) demandent à la République islamique d'établir un moratoire sur les travaux d'enrichissement d'uranium et soupçonnent les autorités du pays de vouloir créer une arme nucléaire.

En réponse au refus de Téhéran de décréter un moratoire sur l'enrichissement d'uranium, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté les résolutions 1737 et 1747 prévoyant des sanctions contre les programmes nucléaire et balistique iraniens. Cependant, Téhéran a refusé de remplir les exigences formulées dans ces documents et les a qualifiés d'illégitimes. Pis, en avril dernier, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a annoncé que son pays passait du stade de recherche scientifique en matière d'enrichissement d'uranium à la production industrielle de ce combustible nucléaire.

Il n'en reste pas moins qu'au début de l'été, après une rencontre entre le secrétaire du conseil de sécurité iranien, Ali Larijani, et le président de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, Téhéran a accepté de reprendre sa coopération avec l'AIEA afin de convaincre la communauté mondiale du caractère pacifique de son programme nucléaire. Après deux rounds de négociations, l'Iran a enfin autorisé les inspecteurs de l'AIEA à visiter, fin juillet, le réacteur nucléaire à eau lourde de 40 MW situé à Arak. L'accès à ce réacteur avait été antérieurement limité par Téhéran en réponse à la résolution de mars adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU. Début août, une délégation d'experts techniques de l'AIEA s'est rendue à Téhéran pour discuter avec les autorités iraniennes des questions relatives à la mise au point du calendrier des visites de l'usine d'enrichissement d'uranium à Natanz (province centrale iranienne d'Ispahan) par des inspecteurs de l'AIEA.

Lors du dernier round de leurs négociations qui a eu lieu mardi dernier, l'Iran et l'AIEA sont parvenus à une entente sur le calendrier de la levée progressive des questions de l'agence restées sans réponses au sujet du programme nucléaire de l'Iran. Le détail de l'entente n'est pas révélé, mais ses résultats figureront dans le rapport qui sera présenté en septembre prochain au Conseil des gouverneurs de l'AIEA.

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