L'accord vers la réconciliation nationale met un terme à la débaasification en Irak (porte-parole du Baas)

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LE CAIRE, 27 août - RIA Novosti. Selon le parti socialiste de la résurrection arabe (Baas), l'entente intervenue entre les forces politiques principales en Irak met un terme au processus de débaasification, mais ne garantit nullement le retour des partisans de Saddam Hussein à la vie politique, a affirmé lundi le porte-parole officiel du Baas, Abdoul Mahib al-Baghdadi.

"L'entente intervenue la veille ne profitera à personne. Ce ne sont là que les dernières convulsions du gouvernement de Nouri al-Maliki", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision arabe Al-Jazeera.

L'accord vers la réconciliation nationale prévoit la libération de tous les détenus sunnites qui n'ont pas été mis en examen, ainsi que l'organisation d'élections régionales. En outre, les parties signataires de l'accord sont convenues de lever certains interdits prononcés contre les membres du Baas, parti au pouvoir en Irak sous Saddam Hussein. Désormais, les partisans de l'ancien dictateur pourront réintégrer les forces armées et l'administration, et prendre une part active à la vie politique du pays.

Selon le porte-parole du Baas, tant que l'accord ne sera pas ratifié par le parlement, il n'entrera pas en vigueur et n'allègera pas la situation des membres du parti. M. al-Baghdadi a souligné que le Baas ne reprendrait le dialogue avec les autres forces politiques du pays que lorsque toutes les troupes étrangères d'occupation auraient été retirées de l'Irak.

Après 35 ans de pouvoir, le parti Baas a été complètement écarté de la vie politique en Irak après l'invasion américaine du pays en 2003. Les membres du parti se sont vu interdire l'accès aux fonctions dans les forces armées, l'administration et l'enseignement. Lever ces interdictions a été l'une des exigences formulées par les sunnites lors des récentes consultations entre les formations politiques du pays.

Ces consultations ont réuni le président Djalal Talabani (Kurde), le premier ministre Nouri al-Maliki (chiite), le président de la région semi-autonome du Kurdistan, Massoud Barzani, les vice-présidents Adel Abdoul-Mahdi (chiite) et Tarek al Hachémi (sunnite).

Ces dernières semaines, le gouvernement d'al-Maliki s'est retrouvé au bord de la faillite après qu'un parti sunnite, le Front irakien de la Concorde, eut annoncé le retrait définitif du gouvernement de cinq ministres et d'un vice-premier ministre du Front. Avec le retrait du Front irakien de la Concorde, le gouvernement actuel perd pratiquement son statut de gouvernement d'unité nationale.

Quant aux partisans du leader chiite radical Moqtada al-Sadr, ils avaient quitté le gouvernement dès avril dernier, après le refus du cabinet d'al-Maliki d'établir le calendrier du retrait des troupes américaines de l'Irak.

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