Selon le périodique, le nombre de mineurs parmi les détenus des camps contrôlés par les troupes américaines en Irak est considérablement plus élevé que celui de mercenaires étrangers. Ainsi, les médias américains constatent que les prisons irakiennes placées sous l'autorité des Etats-Unis renferment tout juste 130 étrangers soupçonnés d'avoir participé aux actions de la guérilla en Irak.
Le général Douglas Stone, commandant américain chargé de la sécurité des prisons en Irak, estime que l'arrivée massive de mineurs dans les rangs des rebelles tient tout d'abord au fait que les troupes américaines ont réussi à contrer l'afflux de mercenaires étrangers.
Il a notamment constaté que le réseau terroriste Al-Qaïda avait du mal à recruter des adultes en Irak. D'où l'intérêt qu'il porte aux enfants.
"C'est parce que nous avons multiplié le nombre de nos opérations qu'Al-Qaïda et d'autres groupes terroristes ont commencé à utiliser plus souvent des enfants dans leurs attentats", a précisé le général Stone.
D'après lui, les guérilleros font volontiers appel aux enfants, car ceux-ci sont faciles à influencer et ne suscitent pas de soupçon chez les soldats américains.
De nombreuses familles encouragent leurs enfants à s'engager dans les groupes terroristes, car c'est le seul moyen de survivre dans les conditions du désarroi économique qui règne aujourd'hui dans le pays. Ainsi, selon le quotidien Al-Shark al-Awsat, les chefs de la guérilla irakienne paient 200 à 300 dollars pour l'installation d'une bombe. Cette somme suffit à nourrir toute la famille pendant deux à trois mois.
Il est significatif que plus de 85% des enfants terroristes soient originaires des régions sunnites qui posent les plus grands problèmes, selon les Américains. Dans ces régions pauvres et agitées de l'Irak, les personnes qui jouissent de l'autorité sont celles qui possèdent un arsenal d'armes de guerre. Ce sont précisément ces gens qui servent d'exemple aux adolescents. En outre, les sites internet islamistes font l'éloge des enfants qui prennent part aux actions de combat, souligne le journal.
Soucieuses de mettre un terme au recrutement des mineurs dans les rangs de la guérilla, les autorités irakiennes et les troupes d'occupation américaines implantent des centres de redressement confortables où les mineurs terroristes étudient l'anglais, l'arabe, les mathématiques et les autres disciplines.
