"Il est erroné d'essayer d'affirmer que l'installation d'un radar et de dix missiles intercepteurs exige une réponse stratégique de la Russie ou d'un autre gouvernement disposant d'un arsenal nucléaire important", a indiqué mardi à Washington le porte-parole du département d'Etat américain Tom Casey.
"Faisons la lumière sur ce que sont nos programmes de défense antimissile et sur ce qu'ils ne sont pas", a-t-il proposé, soulignant que le bouclier antimissile américain en Europe était un système aux possibilités très limitées.
"Il est destiné à riposter à une menace limitée émanant de pays comme l'Iran ou d'autres Etats du Proche-Orient qui peuvent concevoir des armes nucléaires à une certaine étape", a-t-il poursuivi. Selon lui, la troisième région de défense antimissile en Europe "ne représente nullement un défi, ni une menace et ne réduit nullement le potentiel nucléaire stratégique de la Russie".
Cette déclaration de Tom Casey a fait suite à une information apparue mardi selon laquelle la Russie pourrait déployer des armements nucléaires sur le territoire de la Biélorussie en réponse au déploiement de la défense antimissile américaine en Pologne et en République tchèque.
"Que ces informations soient exactes ou non, je ne pense pas qu'elles changent fondamentalement l'équilibre stratégique existant", a souligné le porte-parole du département d'Etat qui s'est refusé à faire d'autres commentaires, précisant qu'il ne voulait pas "spéculer" sur une "situation hypothétique".
Selon une information publiée mardi par les médias se référant à l'ambassadeur russe à Minsk Alexandre Sourikov, la Russie pourrait déployer de nouveaux ouvrages militaires en Biélorussie, et même des armes nucléaires.
