"Nous devons poursuivre notre dialogue avec Moscou. Permettez-moi de vous dire carrément que la critique rigoureuse du projet américain par la Russie a placé les débats OTAN-Russie sous un angle que je trouve inutile et improductif", a rapporte jeudi le service de presse de l'OTAN, citant la déclaration faite par M. de Hoop Scheffer le 3 septembre dernier à Maastricht.
Selon le dirigeant de l'Alliance atlantique, les "mises en demeure faites par la Russie à nos alliés tchèques et polonais ne doivent pas avoir lieu dans l'Europe d'aujourd'hui".
Le secrétaire général de l'OTAN estime que "la rhétorique parfois trop retentissante" de la partie russe "nous éloigne de la question cruciale: comment protéger notre sécurité à l'époque de la propagation des technologies balistiques".
Cela dit, M. de Hoop Scheffer s'est déclaré prêt à écouter, au nom de l'OTAN, toutes les préoccupations de Moscou au sujet du déploiement du système ABM.
Dans le même temps, il a qualifié de "signal pragmatique" la proposition du président russe d'utiliser conjointement avec les Etats-Unis un radar situé en Azerbaïdjan.
"Je ne suis pas compétent pour juger des avantages techniques de cette proposition, mais je pense qu'elle révèle au moins trois facteurs importants: premièrement, la Russie reconnaît l'existence d'une menace balistique potentielle à ses frontières; deuxièmement, elle recherche des solutions conjointes, et troisièmement, il apparaît possible de conclure, sur la défense antimissile, un compromis pragmatique fondé sur des approches et des intérêts communs", a indiqué le secrétaire général de l'OTAN.
Il s'est félicité des efforts pratiques déployés par la Russie et l'OTAN pour assurer la compatibilité de leurs systèmes de défense antimissile du théâtre.
