Liban: l'élection d'un nouveau président indispensable pour préserver la démocratie (Siniora)

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LE CAIRE, 6 septembre - RIA Novosti. Les forces politiques libanaises doivent arriver à un consensus sur des élections présidentielles dans le pays pour préserver le système politique et la démocratie au Liban, a déclaré jeudi devant les journalistes au Caire le premier ministre libanais Fouad Siniora.

Le mandat du président en exercice du Liban, Emile Lahoud, expire le 23 novembre prochain. Son successeur doit être élu par le parlement du pays dans les deux mois qui précèdent cette date.

"Afin de préserver le système politique et la démocratie au Liban, nous devons parvenir à un accord sur cette procédure stipulée par la Constitution et tenir les présidentielles dans les délais stipulés par la Constitution", a notamment dit Fouad Siniora à l'issue de ses négociations avec le président égyptien Hosni Moubarak, rapporte l'agence d'information égyptienne Mena.

Mercredi dernier, le président du parlement libanais Nabih Berri a exhorté les députés à se réunir en session le 25 septembre prochain pour procéder à l'élection du président du Liban.

Quoi qu'il en soit, l'opposition parlementaire, dirigée par le mouvement Hezbollah, souligne que la candidature au poste de chef de l'Etat ne peut être approuvée que si les deux tiers des députés votent pour elle.

Selon la majorité parlementaire (69 sur les 128 sièges au parlement libanais), si un consensus sur la candidature ne se dégage d'ici là, il faudra élire le chef de l'Etat à la majorité simple.

Conformément à la Constitution du Liban, si le candidat à la présidence reçoit lors du premier tour les deux tiers des voix, il est considéré comme élu. Si aucun des candidats ne reçoit les deux tiers des voix, il faut que lors du second tour, un candidat recueille plus de la moitié des voix. Pourtant, l'opposition menace de boycotter les élections si ce cas se présente et de compromettre ainsi le second tour du scrutin.

Le premier ministre du Liban a approuvé la décision du président du parlement du pays à fixer les élections présidentielles au 25 septembre et appelé toutes les forces politiques du Liban à tout faire pour sauvegarder l'Etat libanais unique en son genre où coexistent en paix des représentants de religions et de cultures différentes. Dans le même temps, a estimé Fouad Siniora, d'ici l'élection d'un nouveau président du pays, les forces politiques du Liban feraient mieux de renoncer à l'idée de la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, car à l'heure actuelle, le Liban a en premier lieu besoin de la stabilité.

Le premier ministre libanais a annoncé aux journalistes qu'aux négociations avec le président de l'Egypte, ils avaient convenu de poursuivre les consultations sur le développement politique du Liban et le renforcement des relations bilatérales.

Le chef du gouvernement libanais qui bénéficie du soutien des Etats-Unis et des pays de l'Union européenne (UE) est arrivé mercredi 5 septembre au Caire pour y mener des négociations avec le président de l'Egypte Hosni Moubarak et le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa.

Cette visite de Fouad Siniora en Egypte se déroule sur fond de nouvelle aggravation de la situation politique au Liban. Si un nouveau président libanais n'est pas élu d'ici le 23 novembre, son mandat passera au cabinet des ministres avec Fouad Siniora à sa tête. Proche de l'opposition, l'actuel président du Liban Emile Lahoud qualifie d'illégitime le gouvernement de Fouad Siniora et menace de créer, en cas de passation du pouvoir à ce gouvernement, un cabinet des ministres parallèle avec le chef de l'armée libanaise à sa tête.

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