C'est en ces termes que l'homme politique azerbaïdjanais a commenté la déclaration du président du parlement arménien, Tigran Torossian, qui avait estimé que l'Arménie devait déployer des efforts importants pour obtenir la reconnaissance juridique de la République autoproclamée du Haut-Karabakh par la communauté internationale.
"Dès le début du conflit dans le Haut-Karabakh, les Arméniens ont toujours cherché à obtenir sa reconnaissance en tant qu'Etat indépendant et son rattachement à l'Arménie. Mais cela ne se produira jamais en raison de la reconnaissance par la communauté internationale de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan, qui est immuable", a souligné le parlementaire.
"Aucun pays civilisé n'a reconnu ni ne projette de reconnaître à l'avenir le régime séparatiste du Haut-Karabakh. Mais si cela a lieu, l'événement provoquera une réaction en chaîne car de nombreux Etats européens affrontent des problèmes analogues", a estimé le député azerbaïdjanais citant à titre d'exemple la France, l'Espagne, la Grande-Bretagne et d'autres pays d'Europe.
"Des conflits analogues existent dans des pays d'Europe. Il est impossible de créer sur la base de communautés ethniques de créer des Etats, ni politiquement, ni juridiquement, cela pouvant servir de mauvais exemple à de petits peuples et à des groupes ethniques", a estimé le député azerbaïdjanais, soulignant que des communautés ne sont pas en mesure de créer des Etats.
Le Haut-Karabakh, enclave à majorité arménienne en Azerbaïdjan, s'est séparé de Bakou au terme d'un conflit armé qui a fait, entre 1988 et 1994, des milliers de morts. Le 2 septembre 1991, ses autorités ont proclamé l'indépendance de la République du Haut-Karabakh englobant la région autonome du Haut-Karabakh (faisait administrativement partie de l'Azerbaïdjan soviétique). Un cessez-le-feu est intervenu en 1994 mais la situation reste tendue, malgré des efforts de médiation du groupe de Minsk de l'OSCE (Russie, France et USA).
