"Ils (les soldats de la paix, ndlr.) ont outrepassé leurs compétences. L'événement qui s'est produit hier après la libération des citoyens géorgiens est clos, mais le problème reste entier. Nous allons exiger le démantèlement du poste illégal de Megvrekisi", a déclaré mercredi le ministre aux journalistes avant le début d'une réunion du gouvernement.
Mardi dernier dans la zone du conflit osséto-géorgien, près du village de Megvrekisi, des soldats russes de la paix avaient arrêté deux citoyens géorgiens.
Selon les soldats de la paix, la résistance physique des Géorgiens opposée à une simple vérification d'identité est à l'origine de cette arrestation. La Géorgie affirme quant à elle que les soldats se sont montrés grossiers envers les deux civils, d'où un comportement agressif de leur part. Les deux Géorgiens avaient ensuite été arrêtés et emmenés à Tskhinvali pour interrogatoire, avant d'être relâchés.
Les autorités géorgiennes réclament une enquête sur l'incident et la venue de représentants de l'OSCE.
A l'époque de l'URSS, l'Ossétie du Sud possédait le statut de république autonome au sein de la Géorgie. Au cours des années 90, l'autonomie a été abrogée par le président géorgien Zviad Gamsakhourdia. Depuis le conflit armé avec Tbilissi de 1990-1992, l'Ossétie du Sud tente d'obtenir l'indépendance.
Le contingent mixte des soldats de la paix, constitué de trois bataillons (russe, géorgien et nord-ossète) a été déployé en Ossétie du sud suite aux accords de Dagomys de 1992. Chaque bataillon compte 500 soldats.
