Le retrait partiel d'Irak annoncé par Bush est un coup de pub électoral (experts russes)

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L'annonce par le président George W. Bush du retrait partiel des troupes américaines d'Irak n'est pas un tournant dans la politique irakienne des Etats-Unis, mais un coup médiatique des républicains à la veille de l'élection présidentielle, estiment les experts russes.
MOSCOU, 14 septembre -RIA Novosti. L'annonce par le président George W. Bush du retrait partiel des troupes américaines d'Irak n'est pas un tournant dans la politique irakienne des Etats-Unis, mais un coup médiatique des républicains à la veille de l'élection présidentielle, estiment les experts russes.

Dans une allocution télévisée adressée au peuple américain, le président Bush a déclaré jeudi que les succès remportés en Irak permettaient de commencer à rapatrier une partie des troupes américaines, de réduire le contingent militaire de 5.700 hommes vers la fin de cette année et de porter le nombre de brigades américaines déployées en Irak de 20 à 15 d'ici juillet 2008 (selon les estimations des experts, cela constitue environ 20.000 hommes).

"Le président a besoin d'améliorer quelque peu sa propre image et celle du parti républicain, il ne s'agit là d'aucun pas important. Un pas important serait un développement favorable de la situation en Irak, après quoi les troupes américaines et celles de la coalition quitteraient le pays", estime Evgueni Satanovski, directeur de l'Institut du Proche-Orient.

Selon lui, il ne sera possible de parler de tournant en Irak que quand le nombre d'actes terroristes aura considérablement diminué dans ce pays, quand les forces politiques seront parvenues à un consensus et quand l'unité du pays aura été assurée.

Mais "on ne voit rien de tout cela, on ne voit qu'une détérioration constante de la situation", a fait remarquer l'expert.

Dans ce contexte, la réduction du contingent déployé en Irak peut signifier tout et n'importe quoi, entre autres, le retrait d'unités ou de troupes inefficaces qui doivent être remplacées ou redéployées.

"Qu'ils soient dirigés par des républicains ou des démocrates, il est très douloureux pour les Etats-Unis de rester en Irak, mais il est pratiquement impossible de le quitter: dans les conditions actuelles, cela signifierait la défaite de l'Amérique", a indiqué M. Satanovski.

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