La nouvelle Russie n'est pas responsable du crime de Katyn (président polonais)

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Le président polonais Lech Kaczynski estime que la nouvelle Russie n'est pas responsable des événements tragiques de Katyn en 1940, lors desquels des milliers de militaires polonais furent exécutés.
VARSOVIE, 17 septembre - RIA Novosti. Le président polonais Lech Kaczynski estime que la nouvelle Russie n'est pas responsable des événements tragiques de Katyn en 1940, lors desquels des milliers de militaires polonais furent exécutés.

Lundi, le président polonais s'est rendu à Katyn, près de Smolensk, a appris RIA Novosti de la chancellerie du chef de l'Etat polonais.

"Il n'y a plus d'URSS, il y a une nouvelle Russie. Nous devons vivre pour l'avenir et porter sur le passé un regard dépassionné", a indiqué le président polonais à Katyn.

La majorité des exécuteurs du crime de Katyn ne sont plus en vie, a noté le président polonais. Ceux qui dirigent aujourd'hui la Pologne et la Russie étaient à l'époque encore trop jeunes ou n'étaient pas encore nés. "Ils ne sont donc nullement responsables de ces événements ", a-t-il souligné.

"Avoir de bons rapports avec la Russie est dans l'intérêt de Varsovie", a assuré le président polonais.

Dans son intervention, M. Kaczynski a estimé que l'exécution de militaires polonais en 1940 "était un acte de génocide commis envers des officiers étrangers". Parmi les fusillés de Katyn, il y avait non seulement des Polonais, mais aussi des Juifs, des Ukrainiens, des Biélorusses, des Musulmans et des Allemands, "ceux qui vivaient sur le territoire de la Pologne", a-t-il rappelé.

Lundi, le journal polonais Fakt a publié un article de Lech Kaczynski "La mémoire de Katyn est un avertissement".

"Pour les Polonais, la forêt de Katyn est un symbole du génocide communiste (...). En vertu d'une décision prise en mars 1940, Josef Staline a condamné à mort plus de 25.000 officiers et détenus arrêtés après l'entrée des troupes soviétiques sur le territoire de l'Etat polonais", peut-on lire dans l'article.

"Le peuple polonais, qui a vécu la cruelle expérience des régimes totalitaires du XXe siècle, n'a pas oublié les millions de victimes russes du stalinisme. La mémoire du 17 septembre (le 17 septembre 1939, l'Armée rouge a franchi la frontière polonaise de 1920; la campagne s'est soldée par le rattachement de la Biélorussie et de l'Ukraine occidentales à l'URSS, ndlr) doit unir et non pas désunir. Elle doit être une mise en garde contre les conséquences d'une idéologie qui ne laisse de place ni à Dieu, ni à la dignité humaine", écrit le président polonais.

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