Haut-Karabakh: pas de modifications du format des négociations (coprésident du Groupe de Minsk)

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EREVAN, 17 septembre - RIA Novosti. Le format des négociations sur le règlement du conflit autour du Haut-Karabakh ne pourra pas être modifié dans un avenir proche, a déclaré lundi aux journalistes le coprésident français du Groupe de Minsk de l'OSCE Bernard Fassier, en visite à Erevan.

Selon lui, les négociations sur le règlement du conflit dans le Haut-Karabakh se déroulent dans le cadre de l'OSCE et plus particulièrement dans le cadre du Groupe de Minsk. Quant à la responsabilité de ces négociations, elle est entièrement assumée par les coprésidents du Groupe de Minsk: la Russie, les Etats-Unis et la France. Il est évident que le format des négociations ne pourra pas être modifié dans un proche avenir. Il ne peut même pas en être question, estime M. Fassier.

En revanche, il est possible d'associer le Haut-Karabakh aux négociations en qualité de participant à part entière. Le coprésident français est persuadé que cela se produira tôt ou tard.

Les coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE Iouri Merzliakov (Russie), Bernard Fassier (France) et Matthew Bryza (Etats-Unis) sont arrivés à Erevan samedi dernier. Dimanche, ils ont visité la capitale du Haut-Karabakh, Stepanakert, pour rencontrer le président de cette république non reconnue, Bako Saakian.

Le 18 septembre, les coprésidents se rendront à Bakou.

Le conflit du Haut-Karabakh a éclaté en 1988, après que cette province, peuplée essentiellement d'Arméniens, ait annoncé son intention de se séparer de l'Azerbaïdjan. Lors du référendum tenu dans le Haut-Karabakh le 10 décembre 1991 (soit quelques jours avant la désintégration officielle de l'Union soviétique), la majorité écrasante de la population - 99,89% - s'est prononcée pour l'indépendance totale de la province vis-à-vis de l'Azerbaïdjan.

Les résultats du référendum ont fourni un prétexte à des affrontements armés d'envergure à la suite desquels l'Azerbaïdjan a perdu le contrôle sur le Haut-Karabakh et sur sept régions adjacentes.

Les hostilités ont emporté la vie d'environ 15.000 personnes et ont contraint près d'un million d'habitants à quitter leurs maisons. L'accord d'armistice, signé le 12 mai 1994 à Bichkek, a instauré un cessez-le-feu qui est toujours respecté.

Le règlement pacifique du conflit fait l'objet de négociations menées depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE, coprésidé par les Etats-Unis, la Russie et la France.

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