"Je crois qu'il existe une possibilité de parvenir à un tel accord. Cette chance est plutôt mince, mais elle existe. Comme j'ai déjà répété à plusieurs reprises, nous retournerons chaque pierre pour arriver à un accord", a dit le diplomate allemand lors d'une conférence de presse mercredi à Londres à l'issue d'une rencontre du Groupe de contact pour le Kosovo avec les représentants des Serbes et des Albanais kosovars.
Or, M. Ischinger n'a pas voulu donner de réponse détaillée à la question de savoir si l'examen du plan du représentant spécial du secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Martti Ahtisaari, figurait encore à l'ordre du jour.
Il a dit seulement que la "troïka" invitait tous les participants à la discussion à formuler leurs propositions. "La "troïka" elle-même ne propose rien. Sa seule vocation est de faciliter les négociations entre les parties", a expliqué le représentant de l'UE.
Selon ce dernier, l'actuelle rencontre de la "troïka" est appelée à préparer les négociations directes entre Belgrade et Pristina le 28 septembre prochain à New York.
Formellement toujours partie intégrante de la Serbie, la province du Kosovo est administrée depuis 1999 par l'Organisation des Nations Unies.
Les négociations sur le statut définitif du Kosovo entre Belgrade et Pristina qui s'étaient poursuivies à Vienne pendant toute l'année 2006 sous la médiation du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU Martti Ahtisaari n'ont jamais abouti, car les Kosovars insistent sur l'indépendance de la province, alors que la Serbie y est catégoriquement opposée.
Aucun projet de résolution concerté sur le statut définitif du Kosovo n'a donc été soumis à l'examen du Conseil de sécurité de l'ONU.
A l'heure actuelle, c'est le Groupe de contact qui est chargé de la question de l'élaboration du statut définitif du Kosovo.
En août dernier, le Groupe de contact pour le Kosovo a désigné la "troïka" de médiateurs internationaux et l'a chargée de préparer de nouvelles négociations directes entre Belgrade et Pristina.
(Le Groupe de contact pour le Kosovo comprend les Etats-Unis, la Fédération de Russie, la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et l'Italie. La "troïka" du Groupe de contact, ce sont le Russe Alexandre Botsan-Khartchenko, l'Américain Frank Wisner et l'Allemand Wolfgang Ischinger, diplomate représentant l'Union européenne - ndlr).
