A Moscou, M. Kouchner renonce à la guerre contre l'Iran (Vremia Novosteï)

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MOSCOU, 20 septembre - RIA Novosti. Le chef de la diplomatie française a achevé mercredi sa visite en Russie. Le monde entier a suivi ce déplacement avec beaucoup d'intérêt: à la veille de son arrivée à Moscou, Bernard Kouchner avait déclaré que la crise autour du programme nucléaire iranien poussait la communauté internationale à se préparer au pire, autrement dit "à la guerre".

A Moscou, cependant, le ministre français a de facto désavoué cette menace spectaculaire à l'égard de Téhéran, disant avoir été "mal compris", pour évoquer la nécessité d'éviter la guerre, de poursuivre les négociations et de travailler à la mise en oeuvre de sanctions très sévères à l'égard de l'Iran.

Les entretiens de Moscou portaient en premier lieu sur les préparatifs de la visite du président français en Russie programmée pour début octobre. M. Kouchner et son homologue russe Sergueï Lavrov ont souligné que la visite de Nicolas Sarkozy était préparée dans le respect de la "continuité" des relations russo-françaises et compte tenu du caractère "privilégié" de la coopération bilatérale. Cette rencontre a permis de mettre en évidence la proximité des points de vue de Moscou et de Paris sur le rôle central de l'ONU et la primauté du droit international. C'est dans cet esprit que MM. Lavrov et Kouchner ont analysé le programme nucléaire iranien, la situation au Proche-Orient, en Irak, en Afghanistan et au Kosovo.

Les deux hommes se sont mis d'accord pour délester les relations entre la Russie et l'Union européenne de certaines "barrières artificielles". Bernard Kouchner a notamment promis de contribuer au renforcement de ces relations au second semestre de 2008, lorsque la France assumera la présidence tournante de l'UE.

Les ministres ont par ailleurs abordé l'agenda du Conseil Russie-OTAN, l'application du Traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE) et les préoccupations de Moscou face aux projets de déploiement du bouclier antimissile américain en Europe de l'Est.

Interrogé par le quotidien Vremia Novosteï, le directeur du Centre d'études françaises auprès de l'Institut de l'Europe (Académie russe des sciences), Iouri Roubinski, a souligné le fait que le déplacement de Bernard Kouchner à Moscou précédait sa première visite aux Etats-Unis. "Cela signifie que les relations avec la Russie demeurent privilégiées pour la France. Rien ne dit qu'elles se dégraderont dans le contexte de l'assainissement des relations avec les Etats-Unis", constate-t-il. Pour M. Roubinski, la visite de Bernard Kouchner, "une personnalité hors du commun qui a représenté le président Nicolas Sarkozy, lui aussi une personnalité peu ordinaire par son caractère et son tempérament", s'est déroulée dans un esprit constructif.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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