"Une des personnes arrêtées, Anar Muhamad Shan, est soupçonnée d'appartenir à l'appareil financier d'organisations terroristes internationales. Il tenait un centre d'appel téléphonique à Barcelone et vivait non loin de la capitale catalane, à l'Hospitalet de Llobregat", a fait savoir l'interlocuteur de l'agence.
Preces Mehmood Sandhu, lui-aussi interpellé, vivait quant à lui à Madrid, selon la police.
Les deux individus sont accusés de "collaboration avec une organisation terroriste", selon la même source.
"C'est grâce à des informations fournies par le FBI que nous avons réussi à dépister et à arrêter les deux Pakistanais, qui récoltaient des fonds auprès des immigrants musulmans soutenant la cause du Djihad international et les faisaient parvenir à des groupes terroristes", a-t-on indiqué.
Comme le rappellent les médias locaux, les organes judiciaires espagnols n'ont engagé la lutte contre les "bases arrières" du terrorisme international, depuis longtemps enracinées dans le pays, qu'après les attentats du 11 septembre 2001. Celle-ci a été renforcée après les attentats commis le 11 mars 2004 à bord de deux trains de banlieue madrilènes, qui avaient fait 200 morts dans la capitale espagnole.
Auparavant, des intégristes appartenant à des communautés musulmanes installées en Espagne collectaient ouvertement des fonds destinés au terrorisme international. Au milieu des années 1990 notamment, ceux-ci achetaient grâce à l'argent récolté de l'équipement militaire, dont des lunettes de vision nocturne, destinées aux séparatistes tchétchènes. La presse locale avait à plusieurs reprises évoqué ces agissements, les qualifiant "d'acte de solidarité envers un peuple en guerre".
Un des organisateurs actifs de cette campagne est Luis Galan, un espagnol converti à l'Islam qui purge actuellement une longue peine de prison. Il avait été arrêté en 2002 pour avoir organisé un camp d'entrainement terroriste en Indonésie.
