Pakistan: arrestation de plus de 700 opposants à l'approche des élections

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ISLAMABAD, 24 septembre - RIA Novosti. Plus de 700 partisans de formations d'opposition ont été arrêtés le week-end dernier à Islamabad et dans la ville voisine de Rawalpindi, ont annoncé lundi les médias pakistanais se référant à des membres des partis d'opposition.

La police aurait arrêté des activistes de Muttahida-Majlis-e-Amal (MMA, Front d'action uni, alliance de six grands partis religieux) ainsi que de la Ligue musulmane du Pakistan, dirigée par l'ex-premier ministre en exil Nawaz Sharif.

Selon des observateurs locaux, ces arrestations seraient destinées à contrecarrer les actions protestataires de masse attendues dans la capitale en vue des élections présidentielles pakistanaises qui se tiendront prochainement. L'opposition, unie au sein du Mouvement démocratiques de tous les partis (APDM), s'oppose à la candidature pour un nouveau mandat du président du pays, le général Pervez Musharraf.

L'opposition a l'intention d'organiser une série de manifestations protestataires massives. Une de ces actions est prévue lundi. Des actions de masse sont en outre prévues pour le 27 septembre et l'opposition souhaite déclarer jour de deuil national le 30 septembre, dernière échéance pour le dépôt des listes électorales.

Les élections présidentielles pakistanaises auront lieu le 6 octobre, précédant les élections législatives dont la date exacte n'a pas encore été fixée. Deux anciens premiers ministres en exil, Benazir Bhutto et Nawaz Sharif, ont exprimé leur intention de participer aux élections législatives.

Nawaz Sharif a tenté le 10 septembre de regagner le Pakistan, mais a été expulsé vers l'Arabie saoudite par les autorités pakistanaises. Benazir Bhutto a prévu de revenir au Pakistan le 18 octobre.

Selon la presse pakistanaise, des négociations relatives à la création d'une alliance électorale pourraient avoir lieu entre le président Musharraf et Benazir Bhutto.

Le général Pervez Musharraf avait pris le pouvoir après un coup d'Etat sans violence en 1999. Des élections législatives avaient eu lieu en 2002, mais le président avait conservé son poste de président, de chef d'état-major des armées ainsi que le droit de dissoudre le gouvernement et le parlement.

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