Les participants aux négociations discutent essentiellement des dispositions du projet d'accord d'exportation de gaz iranien vers le Pakistan et l'Inde. Si tout se passe comme prévu, la variante définitive de ce document sera signée par les chefs de tous les trois Etats. Les consultations actuelles se poursuivront jusqu'au 27 septembre, jour où le niveau des négociations sera élevé à celui des vice-ministres du Pétrole de l'Iran et du Pakistan.
Quoi qu'il en soit, l'absence des spécialistes indiens aux négociations en cours à Téhéran remet en cause la signature d'un accord tripartite sur le projet de gazoduc.
Selon l'agence d'information officielle iranienne IRNA, les Indiens ne sont pas venus à Téhéran à cause des divergences avec le Pakistan sur le coût du transit de gaz iranien à travers le territoire pakistanais.
A signaler que l'Inde n'a pas participé, non plus, au premier tour des négociations qui s'est déroulé le 30 août dernier au Pakistan. A l'époque la partie indienne a expliqué son absence aux négociations par son manque de préparation à ce genre de consultations.
La capacité du futur gazoduc Iran-Pakistan-Inde sera de 21,1 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an. Le Pakistan et l'Inde envisagent de partager ce volume en parties égales. Ce gazoduc sera long de quelque 2.300 kilomètres.
Les spécialistes évaluent ce projet à 7,5 millions de dollars. Par la suite, il est prévu d'augmenter de 2,5 fois la capacité du gazoduc. Les parties espèrent pouvoir le mettre en exploitation d'ici 2011. L'Inde et le Pakistan font l'objet d'une pression extrêmement dure de la part de Washington qui, tout en s'employant à isoler l'Iran dans l'arène internationale, veut que New Delhi et Islamabad annulent leur entente avec Téhéran dans le secteur pétrogazier.
