Dans sa première intervention publique depuis le départ du gouvernement, l'ex-ministre a accusé le président géorgien, Mikhaïl Saakachvili, d'être incapable d'adopter des mesures énergiques pour rétablir l'intégrité territoriale de la Géorgie et faire revenir l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud sous la juridiction de Tbilissi.
(L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud sont des républiques autoproclamées sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)
"Un seul pas nous séparait à l'époque de la solution du problème territorial dans l'une des zones de conflit, mais l'impuissance du président, sa lâcheté face à la nécessité de prendre une décision politique de portée historique l'ont empêché de le franchir", a notamment déclaré Irakli Okrouachvili, présentant son nouveau parti Pour une Géorgie unie.
L'ex-ministre a dit avoir espéré que le président Saakachvili "dénoncerait finalement toutes les décisions sur la présence des soldats de la paix russes en Géorgie". "Quoi qu'il en soit, il n'y a toujours aucune décision positive en ce sens", a regretté Irakli Okrouachvili.
M. Okrouachvili a qualifié la présidence de Mikhaïl Saakachvili d'"amorale et injuste" et sa lutte contre la corruption d'"illusoire". Pire, il a accusé le président Saakachvili lui-même d'être obnubilé par l'idée de la division de l'Eglise orthodoxe géorgienne, car, selon l'ex-ministre, "Saakachvili voit dans l'Eglise son concurrent personnel".
Irakli Okrouachvili a promis de rendre prochainement publics tous les actes illégaux qu'aurait commis le président en place.
Dès 2003, Irakli Okrouachvili a occupé les postes de gouverneur dans la région de Chida Kartli (zone du conflit osséto-géorgien), de procureur général, de ministre de l'Intérieur et de ministre de la Défense de Géorgie. Après son renvoi du poste de ministre de la Défense, Irakli Okrouachvili a été nommé au poste de ministre du Développement économique pour ne l'occuper que quelques jours avant de démissionner définitivement.
