Le président estonien appelle à perfectionner la législation sur la lutte contre la cybercriminalité

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TALLINN, 26 septembre - RIA Novosti. La communauté internationale doit se pencher de plus près sur la cybercriminalité et créer une base législative réglementant la lutte contre les attaques informatiques, estime le président estonien Toomas Hendrik Ilves.

Dans son discours à la 62e Assemblée générale de l'ONU, M. Ilves a invité tous les pays à se joindre à la Convention sur la cybercriminalité adoptée par le Conseil de l'Europe le 23 novembre 2001, a fait savoir mercredi la chancellerie du président estonien.

"Les Etats qui ne font pas partie du Conseil de l'Europe peuvent adhérer à la Convention eux aussi", a-t-il ajouté. M. Ilves a soutenu l'initiative du Dr Hamadoun Touré, secrétaire général de l'Union internationale des Télécommunications (UIT), qui, en mai dernier, avait annoncé la création du Programme mondiale Cybersécurité.

Le président estonien a souligné qu'à l'avenir, les cyberattaques pourraient acquérir une envergure plus menaçante et devenir une arme encore plus dangereuse entre les mains des pirates informatiques.

Selon M. Ilves, il ne suffit pas de confier aux gouvernements le soin de concevoir les aspects juridiques et techniques de la lutte contre le piratage informatique, il faut aussi donner de la cyberviolence une appréciation éthique analogue à celle qui a été portée sur le terrorisme et sur le trafic d'êtres humains.

Le président a rappelé à l'Assemblée générale que l'Estonie figurait parmi les Etats favorables à l'idée - préconisée par l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) - de créer une base juridique solide pour la lutte contre les infractions informatiques.

Début mai dernier, les sites internet d'administrations, de banques et de journaux estoniens avaient été attaqués à la suite de la décision - prise fin avril par les autorités de ce pays - de transférer le monument au Soldat libérateur du centre de Tallinn dans un cimetière militaire.

Le premier ministre estonien Andrus Ansip avait alors déclaré que ces attaques avaient été lancées depuis les ordinateurs d'établissements gouvernementaux russes. La Russie avait rejeté ces accusations, les qualifiant d'affirmations dépourvues de fondements. Invités d'urgence par la partie estonienne, les experts de l'UE et de l'OTAN n'avaient découvert aucune "piste russe" dans cet incident.

Plus tard, le ministre estonien de la Défense Jaak Aaviksoo avait reconnu qu'il n'avait aucune preuve attestant que les cyberattaques contre son pays émanaient de structures étatiques.

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