Plan d'invasion de l'Ossétie du Sud: évaluer les propos de l'ex-ministre géorgien au plan international (Kokoïty)

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Les propos de l'ex-ministre géorgien de la Défense Irakli Okrouachvili sur un plan secret d'invasion de l'Ossétie du Sud en 2006 doivent être examinés au niveau international, a déclaré jeudi le président de la république non reconnue d'Ossétie du Sud Edouard Kokoïty.
VLADIKAVKAZ (Ossétie du Nord), 27 septembre - RIA Novosti. Les propos de l'ex-ministre géorgien de la Défense Irakli Okrouachvili sur un plan secret d'invasion de l'Ossétie du Sud en 2006 doivent être examinés au niveau international, a déclaré jeudi le président de la république non reconnue d'Ossétie du Sud Edouard Kokoïty.

M. Kokoïty a déclaré s'être rendu à Vladikavkaz, capitale de la république d'Ossétie du Nord (Russie) pour passer en revue la situation autour de l'Ossétie du Sud.

"La Géorgie veut détourner l'attention de l'opinion géorgienne et internationale de la crise politique criminelle qui mûrit en Géorgie", a estimé le président Kokoïty.

Selon lui, les déclarations de M.Okrouachvili n'ont fait guère sensation pour les dirigeants d'Ossétie du Sud. "Nous étions depuis longtemps au courant des intentions de la Géorgie. Nous voulons déclarer que la Géorgie est un Etat inconsistant qui professe officiellement une politique de terrorisme et de banditisme", a estimé le leader sud-ossète, notant que la Géorgie "représente de nos jours un grand danger pour l'ensemble de la région".

S'agissant de l'échange de tirs entre Sud-Ossètes et Géorgiens le 26 septembre dans la région de la capitale sud-ossète Tskhinvali, M. Kokoïty a douté que le verdict des observateurs internationaux au sujet de cet incident soit conforme à la réalité.

Mercredi 26 septembre, des observateurs ont enregistré des échanges de tir intenses entre la périphérie sud de Tskhinvali et le village géorgien de Zemo-Prissi et un poste de police dans le village de Prissi. Les parties en présence s'accusent mutuellement d'avoir provoqué ces tirs.

"Nous tenons à souligner qu'en affirmant que la Géorgie est un Etat démocratique, ces personnes (les observateurs, ndlr) devraient avoir honte de cette démocratie et pour les rapports qu'ils présentent à la mission de l'OSCE, et de la manière dont ils informent la communauté internationale des agissements ouvertement criminels de la direction de la Géorgie", a noté Edouard Kokoïty.

"Je doute que leurs rapports soient justes. Car la politique de nivellement de la responsabilité des parties est toujours présente. Nous ne sommes pas les agresseurs, nous n'avons pas envahi la Géorgie pour y organiser un génocide. Tout le monde doit le comprendre", a-t-il ajouté.

Le conflit armé entre Tbilissi et l'ex-région autonome d'Ossétie du Sud au sein de la République soviétique de Géorgie éclata en 1990, au moment où la Géorgie annonça ses projets de sécession de l'URSS, et s'est soldé par la perte de la juridiction géorgienne sur ce territoire.

L'Ossétie du Nord et l'Ossétie du Sud sont liées par des contacts étroits au niveau politique, social et économique. Les habitants des deux républiques disent appartenir à un même peuple et veulent leur réunification.

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