Quelque 3.000 personnes portant des fleurs et des drapeaux se sont réunies au point de passage d'Erez pour accueillir les 29 Palestiniens libérés des prisons israéliennes.
Lorsque la foule émue est approchée de la zone fermée passant le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, les militaires israéliens ont ouvert le feu. Deux personnes, dont un photographe de l'agence Reuters, ont été blessées.
Dans le cadre de la deuxième étape de l'amnistie décrétée à l'occasion du ramadan, mois sacré des musulmans, les autorités israéliennes ont envoyé à Gaza 29 habitants de l'enclave palestinienne, ainsi qu'un ressortissant de Cisjordanie à qui l'on avait refusé le retour dans sa patrie.
Les 57 habitants de Cisjordanie rentrés lundi chez eux ont également été chaleureusement accueillis à Ramallah.
Ces gens ont purgé leur peine pour des actions violentes anti-israéliennes, mais personne n'est impliqué dans la mort d'Israéliens. Cependant, avant d'être relâchés, ils se sont tous engagés noir sur blanc, conformément aux conditions de l'amnistie, à ne pas participer à des activités terroristes.
Au total, plus de 10.000 Palestiniens sont emprisonnés en Israël. La libération anticipée de petits groupes de détenus est ordinairement présentée par Israël comme un geste de bonne volonté adressé au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas en vue de renforcer ses positions dans sa lutte contre les islamistes du mouvement séditieux Hamas.
Tous les Palestiniens amnistiés appartiennent au Fatah, mouvement dirigé par Mahmoud Abbas, et à quelques groupements de moindre importance qui coopèrent avec le Fatah. Parmi les Palestiniens libérés, il n'y a pas d'activistes du Hamas qui a pris le pouvoir dans la bande de Gaza après le coup de force de juin et le renversement des structures de force pro-présidentielles.
