La Corée du Nord reste sur la liste des pays soutenant le terrorisme (diplomatie japonaise)

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TOKYO, 2 octobre - RIA Novosti. Le ministre japonais des Affaires étrangères Masahiko Komura a démenti mardi l'information selon laquelle la date du retrait de la Corée du Nord de la liste des pays soutenant le terrorisme figurerait dans le document final du tour des négociations à six qui se déroule actuellement à Pékin, selon les médias locaux.

"Aucune date n'est indiquée (dans le document). Et elle ne l'est pas parce qu'ils (les autres participants aux négociations) ont tenu compte de l'avis de la partie japonaise", a dit le diplomate.

(Les négociations à six sur le problème nucléaire dans la péninsule Coréenne associent la Chine, les deux Corées, les Etats-Unis, la Russie et le Japon - ndlr.)

Antérieurement, l'agence Kyodo tsushin avait rapporté que le chef de la délégation nord-coréenne aux négociations à six Kim Kye-gwan avait déclaré mardi aux journalistes que la date de l'exclusion de la Corée du Nord de la liste "noire" serait mentionnée dans le document.

"La date est indiquée. Sinon, le document n'aurait tout simplement pas été concerté", a-t-il dit.

Quoi qu'il en soit, les Etats-Unis se sont plus d'une fois prononcés en faveur de la position de Tokyo qui insiste pour que Pyongyang reste sur cette liste tant que le problème des Japonais enlevés par les services secrets nord-coréens en 1970-1980 ne serait pas réglé.

La Corée du Nord a reconnu l'enlèvement par ses services secrets de 13 citoyens du Japon entre 1970 et 1980. Cinq d'entre eux ont été rapatriés par la suite, et les autres huit Japonais sont déjà morts, selon Pyongyang. Aussi, la Corée du Nord considère-t-elle comme close cette question, alors que Tokyo est persuadé que les cas d'enlèvement ont été beaucoup plus nombreux et insiste sur le rapatriement de tous les Japonais kidnappés.

Cette question est la principale pierre d'achoppement dans le problème de la normalisation des relations bilatérales entre le Japon et la Corée du Nord. Pour l'étudier, un groupe de travail a été spécialement formé dans le cadre des négociations à six, mais ses deux réunions n'ont toujours abouti à rien.

Néanmoins, le retrait de la liste des pays soutenant le terrorisme est l'une des conditions auxquelles Pyongyang accepte de discuter de la mise en veilleuse de son programme nucléaire et de la désactivation de ses sites nucléaires.

Auparavant, les Etats-Unis et la Corée du Nord ont convenu de désactiver les sites nucléaires nord-coréens d'ici la fin de l'année en cours. Mais Washington a laissé clairement entendre qu'il déciderait de radier ou non la Corée du Nord de la liste des complices du terrorisme en fonction de la progression du processus de dénucléarisation de la péninsule Coréenne.

L'actuelle étape des négociations à six a démarré à Pékin le 27 septembre dernier pour associer des diplomates russes, nord-coréens, américains, chinois, sud-coréens et japonais.

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