Nucléaire iranien: pas de suspension de l'enrichissement d'uranium malgré des sanctions éventuelles (Mottaki)

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NEW YORK (Nations Unies), 3 octobre - RIA Novosti. L'Iran ne renoncera pas à son programme d'enrichissement d'uranium malgré de nouvelles sanctions contre Téhéran, possibles après le 30 novembre prochain, à l'expiration du délai accordé par les Six pour l'arrêt de ce programme, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie iranienne Manoucher Mottaki.

"Notre logique est simple et se résume comme suit: nos activités en la matière ne recèlent aucune menace, elles sont parfaitement pacifiques et l'enrichissement d'uranium est l'un des aspects du développement du nucléaire civil", a notamment déclaré le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d'Iran, intervenant lors d'une conférence de presse au Siège de l'Organisation des Nations Unies à New York.

Cela dit, Manoucher Mottaki a assuré que Téhéran se proposait de rendre tous ses programmes plus transparents et ouverts pour l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) afin de dissiper les craintes éventuelles de la communauté internationale au sujet de la nature des programmes nucléaires iraniens.

"L'Iran se propose de coopérer ouvertement avec l'AIEA. Il se peut que pour éclaircir certaines questions compliquées, un certain temps soit nécessaire. Quoi qu'il en soit, nous estimons que ce problème relève, comme il se doit, de la compétence de l'Agence internationale de l'énergie atomique", a fait remarquer le chef de la diplomatie iranienne.

Et d'ajouter que de nouvelles sanctions ne pourront pas obliger Téhéran à mettre en veilleuse ses programmes nucléaires et ce, d'autant plus que dans le texte de tous les documents adoptés par le Conseil de sécurité de l'ONU, le droit de développer le nucléaire civil est réaffirmé.

"Les tentatives de faire pressions sur un pays, tout en fermant les yeux sur ces droits ne peuvent pas amener à une solution globale du problème", a noté le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d'Iran.

De l'avis de Manoucher Mottaki, les pressions exercées sur son pays sont motivées par l'intolérance religieuse de certains Etats influents.

La semaine dernière, lors d'une rencontre ministérielle des Six à New York, il a été convenu de reporter l'examen de la question sur l'introduction de nouvelles sanctions contre Téhéran à plus tard, jusqu'au 30 novembre prochain. La principale condition des deux précédentes résolutions du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies était la suspension par l'Iran de ses travaux d'enrichissement d'uranium.

(Les Six, ce sont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies - la Russie, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Chine plus l'Allemagne - ndlr.)

Le Conseil de sécurité de l'ONU a par deux fois imposé des sanctions à l'Iran pour son refus de suspendre l'enrichissement d'uranium. Malgré ces deux résolutions, Téhéran refuse toujours toute suspension. Certains pays occidentaux accusent l'Iran de chercher à utiliser son programme d'enrichissement à des fins militaires, mais la République islamique soutient que ses activités sont purement pacifiques.

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