Impossible d'arrêter les progrès de l'Iran dans le domaine nucléaire (Ahmadinejad)

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TEHERAN, 4 octobre - RIA Novosti. Aucune force au monde n'est à même aujourd'hui d'arrêter les progrès de la République islamique dans le domaine nucléaire, a déclaré jeudi le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, cité par l'agence ISNA.

"Je déclare au monde entier: sachez que le peuple iranien a surmonté une étape difficile et désormais aucune force ne saura empêcher les victoires de notre peuple", a dit Mahmoud Ahmadinejad.

"Les ennemis (de l'Iran) ne sont pas à même de nuire à la cause de la révolution (islamique), mais dans la question nucléaire, ils ont mobilisé toutes leurs forces pour empêcher l'Iran de devenir une puissance nucléaire. Mais regardez donc dans quelle situation ils se trouvent à présent, et quelle est la situation du peuple iranien", a poursuivi le président de l'Iran.

Et d'ajouter que "certains ennemis" cherchent à affaiblir l'économie iranienne, en recourant à toute sorte de sanctions économiques et commerciales, mais l'Iran est prêt à surmonter toutes les difficultés.

Le 28 septembre dernier, les Six (pays négociateurs sur le problème nucléaire iranien) ont repoussé à la fin novembre de cette année l'adoption d'une décision sur des sanctions supplémentaires contre l'Iran. Comme l'indique la déclaration conjointe des Etats-Unis, de la Fédération de Russie, de la Chine, de la Grande-Bretagne, de la France et de l'Allemagne, les Six approuveront le texte d'une troisième résolution du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies sur l'Iran et voteront en novembre après avoir écouté les rapports du Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune, Javier Solana, et du directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei.

(Les Six sont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies - la Russie, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Chine plus l'Allemagne - ndlr.)

Les parties se sont déclarées prêtes à entamer des négociations avec l'Iran "sur un accord global à long terme en vue de régler le problème nucléaire iranien", tout en soulignant cependant que la tenue de telles négociations impliquait la suspension par Téhéran de toutes ses activités d'enrichissement et de transformation d'uranium et que cette suspension soit vérifiable, comme cela est prévu dans les deux précédentes résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Iran.

Répondant à cette déclaration des Six dans une interview au journal britannique Financial Times, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale de l'Iran, Ali Larijani, a fait remarquer qu'un moratoire sur l'enrichissement d'uranium en Iran n'était plus possible, ne fût-ce que du point de vue technique.

Entre-temps, plusieurs pays sont déjà intervenus en faveur de l'adoption la plus rapide possible de nouvelles sanctions contre l'Iran. Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a, par exemple, déclaré tout récemment qu'il n'y avait rien de plus dangereux que la situation en Iran, que cette région était extrêmement dangereuse, voire la partie la plus dangereuse du monde, et que si une bombe iranienne s'y ajoutait, ce serait gravissime.

Selon le chef de la diplomatie française, ce que font les Iraniens permet aux experts de supposer que l'Iran progresse vers la mise au point d'une bombe atomique, au lieu de développer son nucléaire civil, auquel il a évidemment droit. Bref, le ministre français des Affaires étrangères insiste sur l'adoption de sanctions supplémentaires contre Téhéran, y compris dans le cadre de l'Union européenne.

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