"Pour le moment, nous ne disposons d'aucune information à ce sujet et essayons d'entrer en contact avec le bureau du procureur général du Liban" a confié au correspondant de RIA Novosti l'attaché de presse de l'ambassade russe Vladimir Tcherepanov.
Vendredi, l'agence AP a rapporté, citant les autorités judiciaires libanaises, que quatre des 20 militants du Fatah al-Islam mis en examen jeudi pour terrorisme étaient de nationalité russe.
Un membre de ce "quartette russe" est arrêté. Il s'agit de Sergueï Vladimirovitch Vyssotski né en 1989.
Les trois autres - Taïmour Vladimirovitch Koskov (né en 1987), Aslan Imkoudjaïev (1987) et un natif du Daghestan connu uniquement sous le sobriquet d'Abou Abdallah - sont toujours en fuite.
Des bruits, selon lesquels des Russes combattaient au sein du Fatah al-Islam, ont longtemps circulé au Liban. Or, aucune preuve n'a été recueillie à l'appui de ces dires. C'est la première fois que des accusations de ce genre ont été officiellement portées contre des citoyens russes.
Le Fatah al-Islam est une formation internationale réunissant des Libanais, des Palestiniens, mais aussi des citoyens d'autres pays arabes, dont l'Arabie Saoudite, la Jordanie, l'Irak, la Syrie, le Soudan, le Yémen, la Tunisie, l'Algérie et le Maroc.
Les affrontements de l'armée libanaise avec le groupe Fatah al-Islam avaient commencé le 20 mai dernier et s'étaient poursuivis durant trois mois et demi. Les hostilités avaient emporté la vie de 168 soldats libanais et de 220 islamistes. Près de 200 autres membres du groupe avaient été arrêtés. Cependant, leur leader, le Jordanien Chaker al-Absi, étroitement lié au réseau Al-Qaïda, avait réussi à échapper aux forces de l'ordre.
