La Géorgie essaie de torpiller le processus de négociations (chef de la diplomatie abkhaze)

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SOUKHOUMI, 5 octobre - RIA Novosti. Le ministre abkhaz des Affaires étrangères Sergueï Chamba a accusé la Géorgie de chercher à torpiller le processus de négociations, a fait savoir vendredi aux journalistes à Soukhoumi un porte-parole du ministère des Affaires étrangères d'Abkhazie.

(L'Abkhazie est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)

"La Géorgie continue d'ignorer ouvertement les recommandations de l'Organisation des Nations Unies et, tout en refusant d'honorer ses propres engagements, elle pratique une politique visant à compromettre et à modifier par la suite le format du processus de négociations, en se livrant à des provocations ouvertes sur le territoire de l'Abkhazie", a notamment déclaré le chef de la diplomatie abkhaze lors de sa rencontre vendredi avec le nouvel ambassadeur français en Géorgie Eric Fournier, qui se trouve en Abkhazie en visite d'information.

Le diplomate français s'est enquis auprès de Sergueï Chamba des perspectives du règlement du conflit abkhazo-géorgien.

"La communauté internationale n'a toujours pas réagi de manière adéquate aux revendications de la partie abkhaze relatives à la nécessité de respecter à la lettre les ententes enregistrées et à ses protestations face aux actions agressives de la Géorgie", a fait remarquer le ministre abkhaz , cité par le service de presse de son ministère.

Eric Fournier a relevé, de son côté, que la France suivait de très près les processus en cours dans la région, tout en prenant une part active aux efforts de maintien de la paix dans la région, faisant notamment partie du Groupe des amis du secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies pour la Géorgie.

Sergueï Chamba a rappelé à l'ambassadeur de France en Géorgie que le 11 octobre prochain, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunirait pour examiner la situation en Abkhazie.

"Invariablement attachée au règlement négocié du conflit et appliquer scrupuleusement ses engagements, la partie abkhaze espère que les actions provocatrices de la Géorgie et notamment la récente agression des unités spéciales géorgiennes sur le territoire de l'Abkhazie ne manqueront pas de recevoir une évaluation objective de la part de la communauté internationale", a dit le chef de la diplomatie abkhaze.

Sergueï Chamba a dit espérer qu'à l'issue de cette future réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, une résolution serait adoptée condamnant sans réserve le comportement de la Géorgie et l'exhortant à libérer immédiatement tous les otages.

"Sinon, l'Organisation des Nations Unies, en tant que médiateur objectif et impartial, risque de perdre définitivement sa crédibilité auprès de la partie abkhaze", a déclaré le ministre des Affaires étrangères d'Abkhazie, dont les propos sont repris par le service de presse.

Le conflit abkhazo-géorgien armé a éclaté le 14 août 1992 quand la Géorgie a introduit ses troupes en Abkhazie pour s'y heurter à une âpre résistance armée. Ce conflit armé à l'issue duquel la Géorgie a perdu le contrôle de l'Abkhazie s'est achevé le 30 août 1993. Depuis, la Force collective de maintien de la paix de la Communauté des Etats indépendants (CEI) est déployée dans la zone du conflit abkhazo-géorgien (ladite force ne se compose que des militaires russes). L'Abkhazie s'emploie à obtenir la reconnaissance de son indépendance au niveau international.

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