Géorgie: le chef de l'Eglise orthodoxe prône le retour à la monarchie

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TBILISSI, 8 octobre - RIA Novosti. Le patriarche-catholicos Elie II, primat de l'Eglise orthodoxe géorgienne, a créé la surprise dimanche en prônant le rétablissement de la monarchie en Géorgie à l'heure où cette ex-république soviétique traverse une nouvelle crise politique.

"Les conditions sont aujourd'hui réunies en Géorgie pour que le rêve du peuple géorgien sur le retour à la monarchie constitutionnelle puisse être réalisé avec la bénédiction du Seigneur. Nous prions le Seigneur pour que la Géorgie retrouve sa force, pour qu'elle se calme et se réunifie", a-t-il déclaré à Tbilissi lors d'un sermon dominical à la cathédrale de la Sainte-Trinité, cité par l'agence News Georgia.

"D'autres pays nous dictent souvent ce que nous devrions faire. Certains affirment que la Géorgie devrait être une république présidentielle, d'autres évoquent une république parlementaire et ainsi de suite. Or, c'est à nous d'en décider", a insisté Elie II.

Depuis la fin du règne des Bagratides en 1801, lorsque la Géorgie rejoignit l'Empire russe, le peuple géorgien n'a cessé de rêver de rasseoir cette dynastie "ancienne et noble" sur le trône, a constaté le patriarche-catholicos.

"Certains proposent d'établir en Géorgie une monarchie constitutionnelle. Je vous explique ce que cela signifie: le roi règne sans diriger, il garantit l'intégrité territoriale du pays et la protection des droits de l'homme", a-t-il affirmé.

Dans le même temps, le patriarche-catholicos a reconnu que le changement de régime n'était pas une affaire facile. "Le peuple géorgien doit être prêt à accepter le nouveau régime, et il devra choisir son roi parmi les descendants des Bagratides qu'on devrait élever dans cet esprit dès l'enfance", a-t-il déclaré.

La Géorgie a plongé il y a deux semaines dans une nouvelle crise politique lorsque l'ancien ministre de la Défense, Irakli Okrouachvili, a accusé nommément le président Mikhaïl Saakachvili, son ancien allié, d'être corrompu et de l'avoir encouragé à assassiner un homme d'affaires. Des voix s'élèvent également pour enquêter sur la mort en 2005 de l'ex-premier ministre Zourab Jvania, décédé d'une intoxication accidentelle au monoxyde de carbone d'après la version officielle des événements.

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