La polémique se poursuit entre Moscou et l'Occident (Nezavissimaïa gazeta)

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MOSCOU, 9 octobre - RIA Novosti. Le temps est à la relance des pourparlers dans les rapports entre la Russie et l'Europe, indique mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

En effet, les problèmes brûlants sur lesquels Moscou a des divergences avec ses partenaires européens et américains sont devenus trop nombreux.

Le président français Nicolas Sarkozy arrive aujourd'hui à Moscou. Par la suite, les 12 et 13 octobre, des négociations auront lieu dans la capitale russe, au niveau des ministres des Affaires étrangères et de la Défense, sur les projets de Washington de déployer des éléments de la défense antimissile (ABM) américaine en Pologne et en République tchèque, ainsi que sur la situation concernant le Traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE).

Des entretiens entre le président Vladimir Poutine et la chancelière Angela Merkel sont prévus pour les 14 et 15 octobre à Wiesbaden. Cette vague de discussions politiques se terminera le 26 octobre par le sommet Russie-UE à Lisbonne.

Le partenariat économique reste un domaine relativement fécond dans les relations avec la Russie. Le groupe français Total a reçu 25% des actions du gisement de Chtokman. La construction du gazoduc Nord Stream est devenue l'un des symboles de la coopération russo-allemande. Le chiffre d'affaires des échanges commerciaux russo-français s'est accru ces derniers temps de 30 à 40% par an pour atteindre 13,5 milliards de dollars. Les échanges commerciaux entre la Russie et l'Allemagne ont atteint l'année dernière la somme record de 50 milliards d'euros.

Les questions internationales présentent une problématique bien plus complexe. Par exemple, en ce qui concerne le Kosovo, dans certains cas, les objectifs des parties coïncident en principe, mais ils divergent dans les approches tactiques. Le programme nucléaire iranien est un autre exemple de ce genre. C'est probablement le problème de la défense antimissile qui sera le plus ardu. Selon l'analyse effectuée par Moscou, les projets américains en la matière représentent une menace pour la sécurité de la Russie et peuvent avoir des conséquences néfastes sur la situation en Europe et les relations Orient-Occident.

La proposition russe prévoit d'utiliser en commun les stations radar de Gabala et d'Armavir qui sont en mesure de détecter une éventuelle menace de missiles émanant de l'Iran. Mais les Américains ne sont prêts à examiner la variante russe que comme un complément à leur projet de déploiement d'éléments de la défense antimissile en Europe, ce qui est inadmissible pour Moscou.

Les divergences persistantes sur les problèmes de la politique européenne et internationale laissent peu de chances d'effectuer une percée au cours des prochaines rencontres. Par conséquent, une intensification des contacts directs et du dialogue s'impose. Les partenaires occidentaux de la Russie en profiteront probablement pour sonder par la même occasion la prévisibilité de la politique du Kremlin dans la période transitoire précédant les élections en Russie. Moscou a intérêt à éviter en ce moment que la polémique avec l'Occident ne prenne des dimensions trop importantes. Si les négociations prochaines réduisent son âpreté, ce sera déjà un résultat utile.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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