Moscou choisit d'être prudent et amical vis-à-vis de l'Iran (Vedomosti)

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MOSCOU, 17 octobre - RIA Novosti. Si l'Occident nourrissait encore l'espoir que Poutine exerce une pression sur Ahmadinejad quant au programme nucléaire iranien, celui-ci s'est éteint hier, indique mercredi le journal Vedomosti.

Dans la déclaration finale du sommet des Etats riverains de la mer Caspienne, l'Azerbaïdjan, le Turkménistan, le Kazakhstan et la Russie ont soutenu le droit de l'Iran à développer son programme nucléaire et ont d'emblée exclu leurs territoires de ceux qui pourraient être utilisés par Washington en cas d'opération militaire américaine contre Téhéran.

Les avantages économiques de la coopération avec l'Iran (en premier lieu dans le domaine de l'énergie nucléaire mais aussi dans la production et le transport de gaz) revêtent une importance incontestable pour la Russie. C'est notamment pour cette raison que Moscou s'oppose aux sanctions [contre l'Iran]. L'accord politique entre les pays riverains de la Caspienne et l'éventuelle création d'une organisation économique des Etats caspiens (Vladimir Poutine, à l'origine de cette idée, a annoncé la tenue en Russie l'année prochaine d'une conférence à ce sujet) sont des choses qui peuvent encore changer, mais hier Moscou a démontré le renforcement de son influence dans cette région complexe.

La politique poutinienne à l'égard de l'Iran peut aussi être considérée comme un défi lancé à l'Occident, avant tout aux Etats-Unis, comme si Moscou voulait signifier qu'à la veille des élections, la Russie entérinait sa position indépendante sur un problème international extrêmement difficile. Mais en critiquant la position russe, l'Occident en oublie presque de prendre en compte un détail important: l'Iran est beaucoup plus proche de la Russie que les Etats-Unis ou l'Europe.

L'arme nucléaire iranienne sera dangereuse pour la Russie en tant que telle mais aussi en cas d'opération militaire américaine contre l'Iran. C'est pourquoi la stratégie russe à l'égard de l'Iran ne correspond pas à celle de la communauté internationale et n'est pas comprise par les auteurs principaux de la stratégie internationale, à savoir les Etats-Unis et l'UE. Tout en ayant un objectif commun de base qui consiste à empêcher que les ayatollahs possèdent la bombe atomique, la stratégie et la tactique de l'Occident diffèrent beaucoup de celles de la Russie. Moscou a choisi d'être prudent et amical vis-à-vis de son proche voisin.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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