Les éventuelles sanctions de la part de l'UE n'effraient pas Téhéran (Mottaki)

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L'éventuelle adoption de nouvelles sanctions internationales contre le programme nucléaire de l'Iran n'effraie pas Téhéran, lit-on dans une lettre du chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki à son homologue français Bernard Kouchner diffusée lundi par les médias iraniens.
TEHERAN, 22 octobre - RIA Novosti. L'éventuelle adoption de nouvelles sanctions internationales contre le programme nucléaire de l'Iran n'effraie pas Téhéran, lit-on dans une lettre du chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki à son homologue français Bernard Kouchner diffusée lundi par les médias iraniens.

M. Kouchner a à plusieurs reprises réclamé l'adoption par l'UE de nouvelles sanctions unilatérales à l'encontre de Téhéran devant sa réticence à mettre un terme à ses activités d'enrichissement de l'uranium.

"Des sanctions unilatérales sont illégalement imposées par les Etats-Unis et différents pays européens contre l'Iran, bien que l'expérience des 29 dernières années (depuis la fondation de la République islamique iranienne) montre que les sanctions n'ont fait que renforcer l'indépendance et l'autosuffisance de l'Iran tout en accélérant ses progrès", affirme M. Mottaki dans sa lettre, dont le texte est publié par l'agence de presse iranienne ISNA.

"Même les progrès réalisés par l'Iran dans la sphère nucléaire ont été réalisés dans le contexte des sanctions unilatérales et illégales imposées par les Etats-Unis et l'Europe", indique M. Mottaki.

Le Conseil de sécurité de l'ONU avait auparavant adopté deux résolutions ordonnant à Téhéran de décréter un moratoire sur ses activités d'enrichissement et prévoyant des sanctions à l'encontre des programmes nucléaire et de missiles balistiques menés par l'Iran.

Les six pays impliqués dans les discussions sur le nucléaire iranien (les membres permanents du Conseil de sécurité plus l'Allemagne) ont décidé le 28 septembre dernier d'attendre novembre et les rapports du chef de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, et du Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune, Javier Solana, pour décider d'éventuelles nouvelles sanctions contre l'Iran.

Selon le ministre iranien des Affaires étrangères, "la mise en place de nouvelles sanctions unilatérales contre un Etat est illégale et va à l'encontre des objectifs et des principes de la Charte de l'ONU".

"D'autre part, ces mesures confirment l'impuissance du Conseil de sécurité de l'ONU et contredisent de manière criante les déclarations selon lesquelles l'Occident serait soi-disant partisan de la voie diplomatique et des négociations sur ce dossier", lit-on dans le document.

M. Mottaki a en outre fait remarquer que l'Iran ne réclamait pas plus de droits dans la sphère nucléaire que ce que prévoyaient les normes internationales.

"L'Iran ne permettra pas qu'on bafoue ses droits, et il répondra à une politique de menaces et de pression de manière similaire", a averti M. Mottaki.

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