"Notre déclaration conjointe adressée à tous les Etats participant à la 62e session de l'Assemblée générale des Nations unies traduit l'inquiétude de nos pays face à la prolifération mondiale des missiles à courte et moyenne portée", a déclaré à New York l'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine.
Selon M. Tchourkine, Moscou et Washington sont inquiets de voir de plus en plus d'Etats entrer ou tenter d'entrer en possession de technologies permettant de fabriquer ce type de missiles.
"Le paradoxe réside dans le fait que le Traité sur l'élimination des missiles de moyenne et de plus courte portée, d'une durée illimitée, ne concerne que quelques Etats, en premier lieu la Russie et les Etats-Unis", s'est-il plaint, en évoquant le vieux traité soviéto-américain signé il y a vingt ans.
"Pour inverser cette tendance préoccupante qui conduit objectivement à aggraver les tensions dans le monde, la Russie et les Etats-Unis appellent tous les pays intéressés à examiner la possibilité de mondialiser ce traité. Cette mesure tiendrait compte des réalités contemporaines et contribuerait à renforcer le régime de non-prolifération nucléaire", a souligné le diplomate.
Signé en 1987, le Traité soviéto-américain sur l'élimination des missiles de moyenne et de plus courte portée (traité INF) a marqué un tournant historique dans la course aux armements en interdisant tous les missiles balistiques et de croisière d'une portée comprise entre 500 km et 5.500 km.
