Tension à la frontière turco-irakienne: les Kurdes favorables à la médiation de Moscou

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La Russie pourrait jouer un rôle de médiateur dans le règlement du conflit à la frontière turco-irakienne où Ankara envisage de lancer une opération contre les combattants kurdes.
MOSCOU, 6 novembre - RIA Novosti. La Russie pourrait jouer un rôle de médiateur dans le règlement du conflit à la frontière turco-irakienne où Ankara envisage de lancer une opération contre les combattants kurdes, a déclaré le représentant officiel du Kurdistan irakien dans la CEI (Communauté des Etats indépendants), Babakr Hoshawi, lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.

"La Russie entretient historiquement de bonnes relations avec les Kurdes, et je pense qu'il est parfaitement possible de lui confier la mission de médiateur dans ce conflit", a affirmé M. Hoshawi.

A la mi-octobre dernier, le parlement turc avait autorisé le gouvernement à lancer une opération militaire en Irak du Nord, région abritant près de 3.500 militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui lancent régulièrement des raids en territoire turc.

Selon M. Hoshawi, il y a quelque temps, le chef du gouvernement autonome kurde en Irak Massoud Barzani a demandé aux autorités russes d'assumer le rôle de médiateur dans ce conflit.

M. Hoshawi a fait remarquer que toute incursion transfrontalière contre les combattants kurdes serait un échec.

"Je ne pense pas que la Turquie remporte des succès militaires, car les bases du PKK sont situées dans des régions difficilement accessibles", a indiqué le représentant du Kurdistan.

"Ces régions ont longtemps échappé au contrôle, et ceux qui connaissent la guerre de guérilla savent combien il est difficile de combattre dans ces conditions", a-t-il poursuivi.

"La Turquie a maintes fois essayé d'entrer dans cette zone, mais ses tentatives ont toujours échoué. Voici pourquoi nous invitons Ankara à ne pas déstabiliser la situation dans la région, mais à résoudre ces problèmes par la voie pacifique", a ajouté le représentant kurde.

"Nous ne soutenons pas le PKK, mais nous sommes néanmoins persuadés que toute tentative pour régler le problème par les armes n'aboutira à rien", a affirmé M. Hoshawi.

Selon lui, la question de la création d'un Etat kurde ne se pose pas pour le moment.

"Des sondages effectués parmi les Kurdes ont révélé que plus de 90% des sondés soutiennent l'idée d'un Kurdistan indépendant. Il n'en reste pas moins que nous, membres du gouvernement officiel du Kurdistan, n'insistons pas sur sa séparation de l'Irak.

"La Constitution irakienne accorde suffisamment de droits aux Kurdes, si bien qu'il n'est pas question actuellement de créer un Etat indépendant", a souligné M. Hoshawi.

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