Dans une interview accordée au quotidien Dallas Morning News, Mme Rice a déclaré que la politique énergétique russe représentait le principal défi de la Russie vis-à-vis du monde extérieur.
Concernant les relations qu'entretiennent les Etats-Unis avec Moscou, la diplomate a fait ressortir trois aspects principaux: la coopération sur les sujets globaux, les contacts dans l'espace postsoviétique et la perception de la politique intérieure de la Russie par Washington. Il est à noter que ce sont ces deux derniers points qui préoccupent le plus la Maison-Blanche. "Nous coopérons relativement bien avec la Russie en matière de lutte contre le terrorisme global et de neutralisation des menaces nucléaires. On peut dire la même chose de notre travail conjoint concernant la Corée du Nord et, pour être sincère, l'Iran", a reconnu Mme Rice. Les avis de la Russie et des Etats-Unis peuvent diverger quant aux délais et à l'envergure des sanctions à appliquer contre l'Iran, mais ces divergences ne revêtent qu'un caractère tactique, a-t-elle assuré.
La situation se révèle cependant plus compliquée en matière de coopération entre Moscou et Washington dans l'espace de l'ancien Pacte de Varsovie. Selon Condoleezza Rice, les Etats-Unis pourraient "se retrouver bientôt impliqués dans des conflits liés à la Russie quant à..." mais à ces mots, elle a coupé net sa phrase, avant de rappeler que Moscou était en train de faire valoir ses intérêts dans cette région après une période d'incertitude dans les années 1990.
Les préoccupations les plus fortes de Washington sont liées à la concentration du pouvoir au Kremlin et, par conséquent, au renforcement du contrôle de l'Etat sur les ressources pétrolières et gazières du pays. C'est la politique pétrolière et gazière de Moscou qui représente "le plus grand défi", a affirmé la secrétaire d'Etat.
Il est possible de régler la question liée au déploiement d'éléments du bouclier antimissile (ABM) américain (Moscou s'opposant au projet de Washington de déployer un radar en République tchèque et dix installations antimissiles en Pologne - NG), ainsi que de résoudre le problème lié à la date de l'adoption d'une nouvelle résolution sur l'Iran, a avoué Mme Rice. Mais les choses se compliquent lorsqu'il s'agit de la situation politique en Russie et de l'utilisation de pétrole et de gaz à des fins politiques, a-t-elle souligné.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.
