ABM: Prague déplore un nombre insuffisant de sites en Europe

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Le vice-premier ministre tchèque chargé des Affaires européennes, Alexandr Vondra, a regretté vendredi à Washington que le bouclier antimissile américain ne prévoie que deux éléments en Europe.
WASHINGTON, 16 novembre - RIA Novosti. Le vice-premier ministre tchèque chargé des Affaires européennes, Alexandr Vondra, a regretté vendredi à Washington que le bouclier antimissile américain ne prévoie que deux éléments en Europe.

Le bouclier antimissile américain est "un système à plusieurs niveaux qui demande plus que les deux éléments qui seront installés l'un en République tchèque et l'autre en Pologne", a-t-il déclaré lors d'une allocution à l'Heritage Foundation.

L'initiative du président russe Vladimir Poutine proposant aux Etats-Unis d'exploiter en commun le radar de Gabala, en Azerbaïdjan, "ne peut aucunement remplacer" le radar qui doit être installé en République tchèque, a souligné M. Vondra.

"Il faut être deux pour danser le tango. Personnellement, j'ai des doutes sur le jeu de Vladimir Poutine. La question est de savoir s'il a réellement intérêt à développer une coopération sérieuse ou si ses propos sur le bouclier antimissile en Europe centrale sont motivés par d'autres objectifs", a-t-il indiqué.

M. Vondra a reconnu que le projet de bouclier antimissile américain bénéficiait d'un "appui modéré" au sein de la population tchèque, ajoutant que le gouvernement tchèque menait la campagne d'information nécessaire.

"Il est absolument certain qu'il n'y aura pas de référendum. Il s'agit d'une question relevant de la sécurité nationale, et c'est le parlement qui en est responsable. Je n'ai aucun doute que le parlement finira par ratifier l'accord qui sera conclu avec les Etats-Unis", a affirmé le vice-premier ministre tchèque.

"Bien que le bouclier antimissile corresponde aux intérêts de l'Europe en général, les pays d'Europe centrale et orientale ont un intérêt particulier à contribuer à sa création. L'histoire nous a donné une amère leçon en matière de sécurité, et le maintien de la présence américaine sur le territoire européen restera une priorité pour les pays qui se trouvaient auparavant derrière le rideau de fer", a souligné le responsable tchèque.

M. Vondra a estimé que la position russe représentait un facteur de plus incitant la République tchèque et la Pologne à accueillir chez elles le bouclier antimissile américain.

"Les ambitions croissantes de la Russie qui aspire non seulement à redevenir une grande puissance mais aussi à retrouver son influence en Europe centrale, qu'elle considère comme son arrière-cour, sont pour nous une motivation supplémentaire", a affirmé le vice-premier ministre tchèque.

Les Etats-Unis demandent à la République tchèque et à la Pologne d'accueillir sur leur sol des éléments du bouclier antimissile américain pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines pour rassurer la Russie.

Washington compte installer dix missiles intercepteurs en Pologne et un radar en République tchèque. Le premier des dix missiles intercepteurs pourrait être déployé vers 2011, et le déploiement intégral des missiles achevé d'ici 2013.

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