Jeudi dernier, au cours de sa conférence de presse à Bruxelles, le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski s'était dit favorable à "la tenue de consultations avec la Russie sur cette question (ABM)".
"Les paroles prononcées hier par le chef de la diplomatie polonaise attestent son désir d'engager, si besoin est, des négociations sur l'ABM avec la Russie", a fait savoir M. Paszkowski, commentant la déclaration de son ministre des Affaires étrangères.
Cependant, a-t-il ajouté, "il s'agit pour le moment d'une déclaration d'ordre général, car il est prématuré de parler de rencontres et de démarches concrètes".
Le projet américain de déploiement d'éléments du système de défense antimissile (ABM) en Europe prévoit l'implantation d'un radar sur le polygone militaire de Brdy, non loin de Prague (République tchèque), et de
dix missiles sur le territoire polonais.
Washington prétend que ces missiles serviront à intercepter d'éventuels missiles iraniens. Moscou estime, quant à lui, que ces éléments du bouclier antimissile américain feront peser une menace sur la sécurité nationale de la Russie.