"Si les initiatives formulées oralement à Moscou (par la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice et le secrétaire à la Défense Robert Gates) relevaient de l'improvisation, alors c'était une improvisation malheureuse", a-t-il affirmé à la presse dans l'avion qui le ramenait à Moscou des Etats-Unis où il avait participé à une conférence sur le Proche-Orient.
"Ce que nous avons ensuite reçu sur le papier déçoit, mais cela ne veut pas dire que nous renonçons au dialogue avec les Américains", a-t-il souligné.
M. Lavrov a rappelé que la Russie et les Etats-Unis coopéraient sur toute une série de problèmes globaux, dont la non-prolifération d'armes de destruction massive, la lutte antiterroriste, la lutte contre le trafic de drogue et le crime organisé, mais que de fortes divergences persistaient entre les deux pays sur le déploiement du bouclier antimissile américain en Europe de l'Est, la suspension par la Russie de sa participation au Traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE) et le dossier du Kosovo.
La Russie ne peut pas accepter les arguments des partenaires américains qui cherchent à la convaincre que le bouclier antimissile serait dirigé contre l'Iran et la Corée du Nord, a souligné le diplomate russe.
Les Etats-Unis demandent à la République tchèque et à la Pologne d'accueillir sur leur sol des éléments du bouclier antimissile américain pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines pour rassurer la Russie.
