Le chef de la diplomatie italienne a constaté "un certain décalage entre l'opération militaire et les actions politiques". Pour y remédier, il a proposé de renforcer l'aspect politique de la mission internationale, tout en reconnaissant que "le retrait immédiat des forces italiennes n'aurait aucun sens".
Selon le ministre, deux mesures permettraient de mieux concilier les aspects militaire et politique de la mission internationale.
Premièrement, il faut convoquer "une conférence internationale réunissant tous les pays de la région et confirmant la priorité du projet politique de rétablissement de l'Afghanistan".
Deuxièmement, il serait judicieux de nommer un envoyé spécial de l'ONU pour l'Afghanistan. Cela dit, cette mission doit être confiée à une personnalité politique connue et jouissant d'une autorité incontestable. D'après le ministre, cette mesure doit montrer que la communauté internationale se charge d'assurer le règlement politique du problème afghan.
L'Italie participe à la mission de la Forces internationale d'assistance à la sécurité en Afghanistan (FIAS) depuis 2002. Dirigée par l'OTAN, cette formation opère sous mandat des Nations unies. Les militaires italiens (il y en a plus de 2.000) sont déployés essentiellement à Kaboul et dans la province d'Hérat (dans l'Ouest du pays).
Outre la FIAS, les opérations en Afghanistan sont également effectuées par la Coalition internationale placée sous le commandement des Etats-Unis.
Les deux forces ont pour mission de rechercher et d'anéantir les combattants du mouvement islamiste Taliban et du réseau terroriste Al-Qaïda.
