"J'ai été chargé par l'opposition de négocier avec ceux qui souhaitent parvenir à un accord", a déclaré jeudi M. Aoun lors d'une conférence de presse retransmise par des chaînes de télévision arabes.
Le général a indiqué que les revendications de l'opposition avaient été formulées par écrit, mais a refusé de les énumérer. "Je préfère ne pas parler de ce document, nous dévoilerons son contenu au cours des pourparlers", a-t-il dit.
Selon M. Aoun, la coalition au pouvoir et la majorité doivent parvenir à un consensus sur tous les problèmes épineux au Liban, avant que le nouveau gouvernement ne soit formé.
Evoquant le meurtre du général François el-Hajj, ami et successeur pressenti de Michel Sleimane à la tête des forces armées libanaises en cas d'élection de ce dernier à la présidence, M. Aoun a estimé que les autorités étaient "impliquées dans ce crime car elles (n'avaient) su conjurer aucune menace".
M. Aoun a rappelé que 18 assassinats politiques avaient été commis au Liban depuis le retrait des troupes syriennes en avril 2005, dont aucun n'avait été élucidé.
Déjà reportée à huit reprises, l'élection présidentielle libanaise est désormais programmée pour le 17 décembre prochain. Le poste de président est vacant depuis le 23 novembre, jour de l'expiration du mandat d'Emile Lahoud. Ce report est dû à l'incapacité de la coalition gouvernementale au pouvoir et de l'opposition de s'entendre sur la composition du cabinet.
Mercredi matin, le chef des opérations de l'armée libanaise, le général François el-Hajj, a trouvé la mort dans l'explosion d'une voiture piégée à Baabda, un quartier chrétien de la banlieue de Beyrouth.
