Présidentielle libanaise: neuvième tentative pour sortir le pays de la crise politique

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Les députés libanais tenteront lundi pour la neuvième fois d'élire le président du pays, dont le poste est vacant depuis le 23 novembre dernier, date d'expiration du mandat d'Emile Lahoud, et de mettre fin à la crise politique dans laquelle est plongé le pays.
DAMAS, 17 décembre - RIA Novosti. Les députés libanais tenteront lundi pour la neuvième fois d'élire le président du pays, dont le poste est vacant depuis le 23 novembre dernier, date d'expiration du mandat d'Emile Lahoud, et de mettre fin à la crise politique dans laquelle est plongé le pays.

Après de longs mois de négociations parfois menées grâce à l'intervention de médiateurs internationaux, la coalition pro-occidentale au pouvoir et l'opposition soutenue par la Syrie et l'Iran sont pratiquement parvenues à un accord sur l'élection à la présidence du général Michel Sleimane, commandant de l'armée libanaise.

L'opposition pose comme condition "la participation au pouvoir sur des bases paritaires, justes et équitables" de l'ensemble des communautés de la société libanaise, ainsi que l'adoption d'une loi sur les élections législatives qui se tiendront en 2009.

Selon les médias libanais, le Hezbollah et le leader de la principale force d'opposition chrétienne Michel Aoun réclament 14 des 31 portefeuilles ministériels au sein du nouveau gouvernement, dont la Défense, la Justice et les Affaires étrangères.

Ils exigent en outre que la candidature du premier ministre soit déterminée conjointement par la majorité et l'opposition.

Ces questions font l'objet d'intenses négociations entre le leader de la majorité parlementaire libanaise Saad Hariri et un des leaders de l'opposition, le président du parlement Nabih Berri, sous la médiation de la France.

Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a indiqué que "les élections de lundi pourraient de nouveau être reportées". Le chef de la diplomatie française a cependant souhaité que le parlement libanais fasse son choix avant la fin de l'année.

Selon les analystes libanais, l'élection a peu de chances d'avoir lieu avant cette échéance, en raison des fêtes de fin d'année musulmanes et chrétiennes.

L'attentat du 12 décembre dernier, qui a coûté la vie au général François el-Hajj, pressenti pour prendre la tête de l'armée en cas de nomination à la présidence de M. Sleimane, contribue à l'enlisement du processus.

Lors des funérailles de M. el-Hajj vendredi dernier, les militaires ont appelé la classe politique à atteindre le plus rapidement possible un consensus sans imposer de conditions politiques, afin de ne pas prendre le Liban en otage.

Le général el-Hajj a été tué dans la ville de Baabda (sud-ouest de Beyrouth) dans un attentat à la voiture piégée, alors qu'il se rendait chez le ministre libanais de la Défense.

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