"Les livraisons de combustible russe à Bouchehr, ainsi que les autres démarches destinées à soutenir le programme nucléaire pacifique de Téhéran dans le cas où il renoncerait à la création de l'arme atomique constituent des avancées vers le règlement du problème nucléaire iranien", a constaté M. Blix.
"Parmi les autres mesures susceptibles de stimuler le dialogue avec l'Iran, il convient de citer le soutien de son adhésion à l'OMC et le rétablissement des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et l'Iran", a-t-il ajouté.
"Téhéran a déclaré qu'il avait besoin d'enrichir de l'uranium afin de produire du combustible. Maintenant, nous pouvons lui objecter qu'il reçoit du combustible russe. Si Moscou avait refusé de fournir du combustible à Bouchehr, l'Iran aurait pu utiliser ce facteur pour défendre son programme d'enrichissement d'uranium", a affirmé M. Blix.
Selon lui, dans le cas de l'Iran, le bâton doit être assorti de la carotte.
"Les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU ne posent aucun obstacle aux livraisons de combustible nucléaire à Bouchehr", a ajouté M. Blix, répondant aux questions des journalistes.
La conférence des presse organisée à RIA Novosti a été consacrée à la déclaration de la Conférence internationale sur la prévention de la catastrophe nucléaire tenue au Luxembourg les 24 et 25 mai 2007. Ce forum a formulé des recommandations pratiques en vue de neutraliser le danger nucléaire aux niveaux régional et mondial.
Rédigée par les experts d'une quinzaine de pays, la déclaration généralise ces recommandations. Elle est adressée aux plus hautes personnalités politiques du monde et aux dirigeants des principales organisations internationales.
Hans Blix a occupé en 1981-1997 le poste de directeur général de l'AIEA. En 2000-2003, il a été président exécutif Commission de contrôle, de vérification et d'inspection des Nations Unies (COCOVINU).
