Monde: les dix événements de 2007 selon RIA Novosti

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RIA Novosti présente les dix événements les plus importants, selon les correspondants de l'agence, qui ont eu lieu dans le monde au cours de l'année qui s'en va.
MOSCOU, 26 décembre - RIA Novosti. RIA Novosti présente les dix événements les plus importants, selon les correspondants de l'agence, qui ont eu lieu dans le monde au cours de l'année qui s'en va.

1. Le 12 décembre dernier, la Russie a suspendu sa participation au Traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE).

La suspension de l'application du Traité FCE est une démarche sans précédent dans l'histoire contemporaine de la Russie. Moscou a expliqué sa décision par le fait que, signé le 19 décembre 1990 à Paris par 16 États membres de l'Alliance de l'Atlantique Nord et 6 États membres de l'Organisation du Traité de Varsovie (OTV) une année seulement avant l'éclatement de l'Union Soviétique, le Traité FCE avait déjà fait son temps et ne reflétait plus les changements opérés en Europe après la disparition de l'OTV et l'élargissement de l'OTAN.

Dans le même temps, la Russie s'est déclarée prête à poursuivre les négociations avec ses partenaires étrangers pour garantir le contrôle des armements en Europe.

2. La crise de près de dix-huit mois dans les relations russo-polonaises s'est dénouée.

Moscou et Varsovie se sont entendus sur la reprise des importations de viande polonaise en Russie.

Un mémorandum approprié a été signé le 19 décembre dernier. L'embargo russe sur les importations de viande depuis la Pologne avait été décrété il y a plus d'une année en raison des violations grossières et fréquentes à la législation vétérinaire. En réponse, Varsovie a frappé du veto le lancement des négociations sur un nouvel accord de partenariat et de coopération (APC) entre la Fédération de Russie et l'Union européenne (UE), tout en bloquant les négociations sur l'adhésion de la Russie à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le règlement de la crise a été rendu possible grâce à l'élimination des infractions à la législation vétérinaire et à la mise en place du nouveau gouvernement polonais dirigé par Donald Tusk qui a mis le cap sur l'amélioration des relations avec la Russie et ses autres voisins.

3. Le problème du Kosovo, dont le règlement est susceptible de servir de précédent pour les républiques autoproclamées d'Abkhazie, d'Ossétie du Sud et de Transnistrie, n'a toujours pas été résolu et est en passe de revêtir aujourd'hui une nouvelle dimension.

Le 19 décembre dernier, le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies a constaté l'achèvement sans résultat des négociations sur le statut du Kosovo entre les Serbes et les Albanais kosovars sous l'égide des médiateurs internationaux. Les pays de l'Union européenne et de l'Alliance de l'Atlantique Nord ont déclaré leur intention de mettre en place leur propre mission au Kosovo, alors que la Russie s'est prononcée pour la poursuite des négociations et a proposé une "feuille de route" pour régler le problème. Moscou est persuadé qu'une proclamation unilatérale d'indépendance du Kosovo et son soutien par l'UE et les Etats-Unis constitueraient une entorse grossière au droit international.

4. La Russie a commencé sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ses livraisons de combustible nucléaire destiné à la centrale nucléaire iranienne de Bouchehr.

Les partisans des sanctions contre l'Iran - les Etats-Unis et l'Union européenne - déclarent que les fournitures par la Russie d'uranium enrichi à la centrale nucléaire de Bouchehr ne constituent pas une violation du régime des sanctions. Les Etats-Unis et l'UE sont même disposés à participer aux livraisons de combustible à l'Iran sous réserve que ce dernier se plie aux exigences du Conseil de sécurité de l'ONU et suspende ses travaux d'enrichissement d'uranium.

5. En novembre dernier, la Corée du Nord a commencé à désactiver ses sites nucléaires sous contrôle international.

Cette démarche est l'aboutissement des ententes enregistrées lors des négociations à six avec la participation de la Russie, des Etats-Unis, du Japon, de la Chine, de la Corée du Sud et de la Corée du Nord. Une année auparavant, Pyongyang avait procédé au premier essai souterrain d'un dispositif nucléaire inconnu et s'était proclamée "puissance nucléaire".

6. La zone Schengen s'est élargie.

Le 21 décembre dernier, la Pologne, la République tchèque, la Hongrie, la Slovaquie, la Slovénie, la Lituanie, la Lettonie, l'Estonie et Malte sont entrées dans cet espace de libre circulation des personnes.

Une semaine avant, les chefs d'Etat des 27 pays membres de l'Union européenne ont signé à Lisbonne un nouveau traité-cadre sur le fonctionnement de cette organisation régionale. Ce document se substituera à la Constitution européenne dont le projet avait été rejeté lors de référendums en France et aux Pays-Bas.

7. Les relations entre la Russie et la Grande-Bretagne se sont aggravées.

Après le refus de Moscou d'extrader vers la Grande-Bretagne l'homme d'affaires russe Andreï Lougovoï, que les Britanniques accusent de l'assassinat de l'ex-officier du Service fédéral de sécurité (FSB) de Russie, Londres a expulsé quatre diplomates russes et gelé ses négociations avec Moscou sur l'allègement du régime des visas. Moscou a réagi par l'expulsion de quatre diplomates britanniques et a cessé de délivrer des visas aux officiels britanniques, tout en renonçant à envoyer des fonctionnaires russes en Grande-Bretagne.

8. Une grave crise politique a éclaté en Géorgie après la répression brutale par les autorités d'un meeting de l'opposition à Tbilissi.

Le 7 novembre dernier, le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a décrété l'état d'urgence dans le pays et annoncé la tenue d'élections présidentielles anticipées le 5 janvier 2008. Cette crise s'est assortie d'un regain de confrontation entre Tbilissi et Moscou:

Trois diplomates russes ont été expulsés de la Géorgie, accusés d'espionnage et d'implication dans l'organisation des manifestations de l'opposition. Antérieurement, Tbilissi a accusé sans aucune preuve la Russie d'avoir violé l'espace aérien de la Géorgie et d'avoir pilonné son territoire.

9. La longue crise politique, provoquée par le conflit entre le président et le parlement s'est achevée en Ukraine.

En avril dernier le président Viktor Iouchtchenko a dissous par décret la Rada suprême (parlement) de l'Ukraine et annoncé des élections législatives anticipées pour le 30 septembre. Le Parti des régions avec Viktor Ianoukovitch à sa tête les a remportées sans pouvoir former de coalition. Viktor Ianoukovitch a dû céder son poste de premier ministre à Ioulia Timochenko. Devenue pour la deuxième fois chef du gouvernement ukrainien, Mme Timochenko a notamment déclaré son intention de revoir les contrats gaziers avec la Russie.

10. Le scandale autour du "Soldat de bronze" - monument au Soldat-libérateur à Tallinn.

Fin avril dernier, sur décision des autorités, ce monument a été transféré de la colline Tonismagi au cimetière militaire de Tallinn, et la tombe des militaires soviétiques a été retournée. Cette démarche des autorités a provoqué des troubles massifs en Estonie au cours desquels au moins 160 personnes ont été blessées plus ou moins gravement et le citoyen russe Dmitri Ganine est mort. 29 policiers ont également subi des traumatismes. Quelque 1.200 personnes ont été interpellées au cours de ces désordres publics.

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