Blocus de Gaza: ni crise humanitaire, ni luxe (Olmert)

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TEL-AVIV, 21 janvier - RIA Novosti. Le premier ministre israélien Ehud Olmert a assuré qu'il ne tolérerait pas de crise humanitaire dans la bande de Gaza, mais que la population, isolée à la suite du blocus et dépourvue d'électricité, "ne vivrait pas dans le luxe".

Au cours de négociations avec le président égyptien Hosni Moubarak et le ministre néerlandais des Affaires étrangères Maxime Verhagen, M. Olmert a accusé le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, de faire artificiellement monter la tension afin de renforcer la pression exercée contre Israël.

"Nous ne tolérerons pas de crise humanitaire dans la bande de Gaza. Nous fournirons à la population tout le nécessaire, sans luxe susceptible de rendre la vie plus confortable", a déclaré M. Olmert cité par le quotidien israélien Haaretz.

En riposte aux tirs de roquettes en direction du sud d'Israël depuis la bande de Gaza, les autorités israéliennes ont fermé l'ensemble des points de passage frontaliers reliant l'Etat hébreu et l'enclave. Les convois humanitaires seront cependant autorisés à se rendre dans la bande, affirment les autorités israéliennes.

Gaza vit sans "luxe" (cigarettes, bonbons, boisons gazeuses et appareils électriques, entre autres) depuis l'année dernière, au moment où le gouvernement de l'Etat hébreu a reconnu le territoire "entité hostile".

L'autorité palestinienne affirme qu'Israël a réduit de moitié ses livraisons d'électricité et a interrompu les livraisons de fioul, ce qui a forcé à fermer la seule centrale électrique de Gaza, plongeant de nombreux les habitants dans le noir.

Les dirigeants israéliens rétorquent quant à eux que l'électricité est livrée au même niveau qu'avant, et suffit à couvrir les trois quarts des besoins de l'enclave, accusant les Palestiniens d'être responsables de la pénurie d'électricité.

Le Hamas a pris le pouvoir dans la bande de Gaza par un coup de force en juin 2007, évinçant du territoire les structures de force fidèles à Mahmoud Abbas et à son mouvement, le Fatah. La Cisjordanie est restée sous le contrôle de Mahmoud Abbas et du nouveau gouvernement dirigé par Salam Fayyad.

La victoire du Hamas (considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays) a provoqué un durcissement de la politique d'isolement et du blocus économique menés par Israël à l'encontre de la bande de Gaza, entraînant une détérioration des conditions de vie d'un million et demi d'habitants. Un regain de violence a lieu depuis début janvier.

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