"Il n'existe aucune autorité légitime (à Gaza) autre que l'Autorité nationale palestinienne", a-t-il affirmé au Caire, à l'issue d'un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak, avant d'accuser le Hamas de "coup d'Etat".
Le leader palestinien s'est rendu au Caire pour étudier la situation à la frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza. Il a estimé que les Palestiniens avaient tout intérêt à ce que le poste-frontière de Rafah reprenne son fonctionnement normal, avec la participation d'observateurs européens et le contrôle israélien.
Le passage frontalier de Rafah, seul contact avec le monde extérieur pour les habitants de Gaza, était fermé depuis que le Hamas s'est emparé à la mi-juin du contrôle de cette enclave palestinienne. Le Hamas s'oppose catégoriquement à ce que cette frontière soit contrôlée par l'Egypte, Israël, l'Union européenne et l'Autorité palestinienne.
"C'est la frontière palestino-égyptienne, et elle le restera. Il n'y aura pas de retour au passé, nous ne voulons plus vivre en prison", a déclaré mercredi l'un des leaders islamistes palestiniens, Mahmoud Zahar, sur les ondes d'une radio palestinienne.
Des islamistes palestiniens ont ouvert des brèches au moyen d'explosifs dans le mur séparant la bande de Gaza de l'Egypte voisine. Plusieurs milliers de Palestiniens ont pu pénétrer en Egypte où ils se sont mis à acheter massivement produits alimentaires, tabac et combustible. Le Caire a déclaré avoir pris la décision politique de permettre aux Palestiniens de faire leurs achats indispensables en Egypte.
Les gardes-frontières égyptiens et la police palestinienne ont commencé ces derniers jours à remettre de l'ordre à la frontière. Presque toutes les brèches ont été colmatées, et seul un passage pour les piétons a été laissé ouvert. La frontière sera entièrement fermée la semaine prochaine.
