L'adhésion russe à l'OMC, levier d'influence pour Washington (Nezavissimaïa gazeta)

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MOSCOU, 19 février - RIA Novosti. Mardi et mercredi, la délégation russe tiendra un nouveau round de négociations bilatérales et multilatérales sur l'adhésion à l'OMC, rappelle mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

L'Arabie Saoudite, la Géorgie et les Emirats arabes unis présenteront leurs revendications à la Russie dans un format bilatéral et l'Union européenne dans un format multilatéral. Les fonctionnaires russes espèrent toujours achever les négociations avant la fin de l'année. Cependant, les experts ne s'attendent à aucune percée et constatent une influence négative des Etats-Unis sur le déroulement des pourparlers.

Maxime Medvedkov, chef de la délégation russe à Genève et directeur du département des négociations commerciales au ministère russe du Développement économique, indiquait à l'issue du précédent round des négociations que les exigences de l'Arabie Saoudite concernant l'accès aux marchés russes des marchandises et des services ne correspondaient pas aux réalités du commerce bilatéral ni aux conditions négociées avec les autres participants à ces pourparlers.

Les experts expliquent les réclamations saoudiennes concernant le libre accès aux matières premières russes par un jeu diplomatique auquel participent probablement les Etats-Unis. "Ce sont les Etats-Unis et non l'Arabie Saoudite qui seraient les principaux bénéficiaires du libre accès aux matières premières russes, mais la présentation des exigences américaines par la bouche de pays tiers est une pratique traditionnelle dans la politique des Etats-Unis", estime Dmitri Souslov, directeur adjoint du Conseil pour la politique extérieure et de défense.

Selon lui, les Etats-Unis et l'UE utilisent depuis longtemps les négociations sur l'OMC comme un levier de pression sur la Russie, et il est très peu probable qu'ils renoncent à cet instrument dans un avenir proche. Le fameux amendement Jackson-Vanik limitant les investissements et le commerce avec les pays de l'ex-URSS peut être considéré comme un indicateur des intentions des Etats-Unis d'empêcher la Russie d'adhérer à l'OMC. Il est notoire que Kiev n'a reçu le feu vert pour adhérer à cette organisation qu'après l'abolition de cet amendement vis-à-vis de l'Ukraine.

"L'abolition de l'amendement Jackson-Vanik est également peu probable avec la future administration américaine, et ce fait traduit l'attitude des hommes politiques américains vis-à-vis des conditions commerciales imposées à la Russie", a estimé M. Souslov.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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