Les séparatistes dans d'autres régions peuvent se saisir de ce précédent dangereux, a prévenu l'expert, ajoutant que les craintes à ce sujet de la part de certains Etats membres de l'Union européenne (UE), notamment de l'Espagne et de la Roumanie, n'étaient pas dénuées de fondement.
Dans le cas du Kosovo, non seulement l'Union européenne s'est divisée, mais aussi l'ensemble de la communauté internationale, a constaté M. De Waele.
La proclamation d'indépendance par le Kosovo a été approuvée par les Etats-Unis et certains pays de l'Europe, a rappelé le directeur du CEVIPOL.
Pourtant, a fait remarquer l'expert, contrairement aux promesses des autorités kosovares, autoproclamé indépendant, le Kosovo ne se débarrassera pas du jour au lendemain de la corruption, du crime organisé, du trafic d'armes et d'êtres humains.
Dans trois à six mois, la population du Kosovo comprendra que l'indépendance n'est pas synonyme de solution automatique des problèmes économiques et sociaux, comme l'ont promis les autorités de la province, a noté M. De Waele.
Quant au soutien du Kosovo par les Etats-Unis, les efforts dans ce sens de l'administration américaine, principal partisan de l'indépendance kosovare, "seront paralysés" en raison de la future élection présidentielle dans le pays.