"L'interview de M. Okrouachvili a été enregistrée le 1er mars à Paris. Il a lui-même demandé à s'entretenir avec nous, car il ne fait pas confiance aux autre chaînes", a déclaré l'auteure de l'émission Nino Djanguirachvili citée par l'agence News-Georgia.
Dans la bande-annonce du programme, on voit M. Okrouachvili accusant le président géorgien Mikhaïl Saakachvili d'avoir acquis des actions dans des compagnies privées par l'intermédiaire d'hommes de paille.
"La déclaration la plus explosive concerne l'intérêt porté par le président géorgien à l'opérateur de téléphonie mobile G??Sell", estime la journaliste.
Ancien ministre de la Défense et fondateur du Mouvement pour une Géorgie unie, Irakli Okrouachvili a accusé fin septembre à la télévision géorgienne le président Mikhaïl Saakachvili de vouloir éliminer physiquement l'homme d'affaires Badri Patarkatsichvili, de népotisme lors de marchés financiers importants, de préparer une incursion militaire en Ossétie du Sud et de fomenter un schisme au sein de l'église orthodoxe géorgienne.
Arrêté quelques jours après ces déclarations, M. Okrouachvili a été inculpé de négligence, d'abus de pouvoir, de blanchiment et d'extorsion de fonds. Libéré contre une caution de 6,5 millions de dollars, il a pu quitter le pays pour se rendre en Allemagne. Après sa non-comparution devant le tribunal, un mandat d'arrêt international a été délivré contre lui par Tbilissi qui exige son extradition.
Il a été arrêté à Berlin le 27 novembre 2007. Les autorités allemandes ont pris la décision d'extrader M. Okrouachvili vers la France le 9 janvier, car son visa Schengen avait été délivré par l'ambassade de France à Tbilissi.
Depuis janvier 2008, M. Okrouachvili est sous le coup d'une interdiction de quitter la capitale française jusqu'à l'audience de la cour d'appel de Paris qui devra statuer sur son extradition.
