Cette semaine, le parlement de la république autoproclamée d'Ossétie du Sud, qui cherche à obtenir son indépendance de Tbilissi, a réclamé à la communauté internationale qu'elle reconnaisse son indépendance par le biais d'une demande adressée au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, au président russe Vladimir Poutine, à la Douma (chambre basse du parlement russe), aux parlements des pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI), ainsi qu'à l'Union européenne. Outre un appel à reconnaître l'indépendance, le document expose les fondements historiques et juridiques de la lutte du pays pour l'indépendance.
"La République d'Ossétie du Sud, au cours de ses 17 ans d'existence autonome, a prouvé sa viabilité et demande uniquement que sa légitimité soit reconnue conformément à la charte de l'ONU", stipule le document.
A la suite du "précédent kosovar", les républiques autoproclamées de l'ex-URSS ont redoublé d'efforts, et estiment que leurs demandes sont plus justifiées que celle de la province serbe du Kosovo, qui a proclamé son indépendance à titre unilatéral le 17 février dernier.
La Russie a décidé hier de lever les sanctions économiques, commerciales et financières décrétées en 1996 contre l'Abkhazie par la CEI, sans pour autant reconnaître officiellement l'indépendance du territoire.
L'ancienne république autonome d'Abkhazie a proclamé son indépendance envers la Géorgie après la chute de l'URSS en 1991. Des affrontements meurtriers ont opposé les Abkhazes aux forces militaires géorgiennes à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix.
