"Le gouvernement libanais de Fouad Siniora a décidé de se décommander sous la pression de l'administration américaine. Celle-ci a exigé que certains dirigeants arabes renoncent à leur participation au sommet de Damas pour faire pression sur la Syrie et la pousser à abandonner le soutien de l'opposition libanaise", a expliqué Nizar Mihoub, journaliste et spécialiste des relations internationales, interrogé par RIA Novosti.
Selon cet analyste syrien, la Ligue arabe perd du terrain dès que la composition des sommets panarabes est décidée outre-Atlantique.
"Le gouvernement libanais, qui a perdu sa légitimité après le retrait de tous les ministres représentants d'une confession, ne fait que suivre les ordres de son protecteur étranger qui, au lieu de soutenir le pays entier, soutient uniquement le cabinet Siniora", a estimé M. Mihoub.
L'absence du Liban à un sommet où le dossier libanais sera forcément évoqué parmi d'autres problèmes douloureux de la région est "une perte pour le Liban même", a-t-il poursuivi.
"La rencontre de Damas est très importante, car elle intervient à un moment particulièrement critique de l'histoire de la région. Tous les pays arabes devraient conjuguer leurs efforts pour démontrer leur unité", a résumé M. Mihoub.
Une quinzaine de chefs d'Etat se rendront à Damas pour participer au sommet de la Ligue arabe. Les pays les plus influents de la région - l'Egypte, l'Arabie saoudite et la Jordanie - ont décidé d'y envoyer des responsables de niveau inférieur.
