Téhéran proteste contre les résolutions du Conseil de sécurité

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Téhéran proteste contre les résolutions adoptées ces dernières années par le Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Iran et réclame des dédommagements pour le préjudice qui lui a été infligé, dit un message adressé mercredi par le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
TEHERAN, 26 mars - RIA Novosti. Téhéran proteste contre les résolutions adoptées ces dernières années par le Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Iran et réclame des dédommagements pour le préjudice qui lui a été infligé, dit un message adressé mercredi par le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

Ces trois dernières années, le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies a adopté trois résolutions sur l'Iran à l'initiative des Six.

(Le groupe des Six médiateurs internationaux rassemble les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies - la Russie, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Chine plus l'Allemagne - ndlr.)

Ces résolutions 1737 (décembre 2006), 1747 (mars 2007) et 1803 (mars 2008) prévoyant des sanctions contre l'Iran ont été adoptées en réponse à son refus d'abandonner l'enrichissement d'uranium et de renoncer à son programme balistique. Téhéran a refusé de se plier aux exigences de ces documents, les qualifiant d'illégitimes.

Selon les médias iraniens, le message du ministre iranien des Affaires étrangères a été remis au secrétaire général de l'ONU par le délégué permanent de la République islamique d'Iran auprès de l'ONU Mohammad Khazaee.

Lors d'une rencontre avec M. Ban Ki-moon, l'ambassadeur iranien a évoqué la coopération de Téhéran avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), soulignant que "rien ne justifiait" les mesures adoptées par le Conseil de sécurité à l'égard du programme nucléaire civil de l'Iran.

De son côté, le secrétaire général de l'ONU a rappelé qu'il prônait toujours la poursuite de la coopération de la République islamique avec l'AIEA et le règlement du problème du "dossier nucléaire" iranien "exclusivement par la voie des négociations".

La résolution 1803 durcit les sanctions économiques contre l'Iran en réponse à son refus de se plier aux exigences des deux résolutions précédentes. Elle propose notamment d'interdire aux concepteurs du programme nucléaire iranien de sortir du pays, de geler les comptes de plusieurs sociétés et banques iraniennes et d'inspecter les cargaisons à destination et en provenance d'Iran.

Téhéran dispose de 90 jours pour appliquer la résolution.

Cependant, dans la déclaration adoptée parallèlement à la résolution, les six médiateurs internationaux sur le dossier nucléaire iranien se sont prononcés pour une solution négociée du problème nucléaire de Téhéran.

Téhéran a réagi à cette nouvelle résolution, déclarant qu'il refusait de mener des négociations avec les Six et qu'il règlerait désormais toutes les questions uniquement avec l'AIEA.

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