Nucléaire iranien: McCain songe à contourner l'ONU, paralysée par le veto russe

S'abonner
Les Etats-Unis sont dans l'incapacité de mettre en place des sanctions efficaces contre l'Iran en raison du blocage de Moscou, qui dispose du droit de veto au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré le sénateur républicain et candidat à la Maison Blanche John McCain.
WASHINGTON, 21 avril - RIA Novosti. Les Etats-Unis sont dans l'incapacité de mettre en place des sanctions suffisamment efficaces contre l'Iran en raison du blocage de Moscou, qui dispose du droit de veto au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré le sénateur républicain et candidat à la Maison Blanche John McCain.

"Je suis convaincu que des sanctions sévères et efficaces pourraient donner de bons résultats. Si celles adoptées jusqu'à présent étaient si légères, c'est parce que la Russie bloque tout ce que nous entreprenons au sein de l'ONU", a-t-il déclaré dimanche à la chaîne américaine ABC.

Le sénateur considère que les décisions relatives au dossier iranien doivent donc être adoptées par les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux dans le cadre de la "Ligue des démocraties" qu'il préconise.

"La Ligue des démocraties, ce sont des pays qui possèdent des valeurs et des objectifs communs, et contrôlent une part significative de l'économie mondiale, et je suis absolument convaincu que nous pouvons avoir un rôle très efficace", a-t-il indiqué.

M. McCain a souligné "qu'il connaissait les mécanismes de travail nécessaires à la mise au point, avec nos alliés et la Ligue des démocraties, de sanctions efficaces et aptes à faire pression sur les Iraniens".

"Je me suis déjà penché sur cette question avec le président (français) Nicolas Sarkozy et je viens de m'entretenir à nouveau avec le premier ministre (britannique Gordon) Brown. Nous pourrions nous unir dans le cadre de la Ligue des démocraties et faire pression sur les Iraniens dans une plus ample mesure", a-t-il déclaré.

Selon M. McCain, la mise en place de mesures "efficaces et sévères" contre Téhéran pourrait porter ses fruits, notamment parce que l'économie iranienne est vulnérable face aux sanctions économiques.

"L'Iran dépend à 40% du raffinage du pétrole réalisé hors de ses frontières, et son économie est mauvaise, malgré les pétrodollars", a-t-il conclu.

Les Etats-Unis et plusieurs autres pays soupçonnent l'Iran de développer en secret un programme nucléaire militaire. Téhéran, qui rejette ces assertions, soutient que son programme nucléaire vise à subvenir aux besoins du pays en électricité.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала